Ateliers d'Arles (Bouches du Rhône)
Historique
Situés au Sud de la gare d'Arles et de la bifurcation où la ligne de Port St
Louis se détache de l'"Artère Impériale" Paris - Marseille, les Ateliers d'Arles ont longtemps figuré parmi les plus important du Réseau
de la Compagnie du PLM puis de la région Sud Est SNCF.
- 30 avril 1842 : la construction du Chemin de Fer d'Avignon à Marseille est décidée, suivant le tracé via Arles et Miramas proposé par Messieurs Talabot et Didion et grâce à l'intervention d'Alphonse de Lamartine. D'emblée, la construction d'un atelier et d'un dépôt de locomotives en Arles est
prévue au Sud de la ville, sur des terrains dits "les Alyscamps" où se
trouvait une nécropole antique.
- 23 juillet 1843 : octroi de la concession du Chemin de Fer d'Avignon à
Marseille.
- 9 mai 1844 : jugement d'expropriation, les travaux sont
immédiatement lancés.
- 8 janvier 1848 : inauguration du Chemin de Fer d'Avignon à Marseille,
un banquet de 600 couverts est organisé dans la rotonde du dépôt.
- 1856 : ouverture des Ateliers d'Arles comportant :
- Un atelier de construction et de réparation de locomotives.
- Un atelier de réparation de voitures.
- Un atelier de réparation de wagons.
- Un dépôt de locomotives.
- Dès 1864 - 1865, les ateliers de wagons sont supprimés avec report de
leurs activités sur Nîmes et Marseille, tandis que les remises à machines
sont agrandies et l'activité chaudronnerie renforcée grâce à la construction
de nouveaux bâtiments doublant presque la surface bâtie.
- 18 mars 1870 : décret signé par Napoléon III approuvant un nouvel
agrandissement des ateliers, principalement au niveau des forges, qui sera
réalisé en 1872.
- 1883 : autre extension des ateliers, mêlant agrandissement
des installations et report de certaines activités sur d'autres sites
:
- Un atelier des roues et ressors est bâti à l'Est des voies
principales
- Les ateliers de forges, chaudronnerie et montage sont agrandis sur
50 m côté Est.
- Le dépôt des locomotives quitte Arles pour Avignon, où il d'ailleurs
il continue à exister encore aujourd'hui.
- L'atelier des voitures est lui aussi supprimé, avec report sur ceux
d'Oullins (Lyon).
- 1933 : subissant un contexte économique difficile, la Compagnie du PLM décide de ne plus effectuer de réparation de locomotives à vapeur à Arles. Seuls les tenders continuent à être
réparés à l'atelier de chaudronnerie, celui de montage est désaffecté.
- 1935 à 1939 : modernisation de l'atelier des forges et des machines
outils. Le hall de montage est en partie occupé par les services de la voie
; en 1938, la SNCF succède à la Compagnie du PLM.
- 1939 - 1940 : afin de contribuer à l'effort de guerre, la partie Ouest
des ateliers est cédée à l'Armement.
- 1er janvier 1947 : création de la Région Méditerranée de la SNCF, à
laquelle sont rattachés les ateliers d'Arles.
- L'ancien atelier de montage est remis en état pour effectuer des
travaux de mécanique générale, notamment pour réparer des machines
outils et moteurs électriques.
- L'atelier des roues usine des essieux de locomotives et wagons.
- L'atelier de chaudronnerie répare les grues et chariots de
manutention des régions Sud Est et Méditerranée et fabrique également
des pylônes pour le Service des Installations Fixes.
- 1984 : fermeture des ateliers ; une des dernières tâches confiées aux Ateliers
d'Arles fut la restauration de la BB 9004 pour le Musée de Mulhouse,
reconstruite en reprenant la caisse de la BB 9003.
- Années 90 : lancement d'un projet de réhabilitation du site, la majorité
des bâtiments étant conservés et adaptés à de nouvelles utilisations.
Aujourd'hui en grande partie reconvertis, les Ateliers d'Arles gardent
néanmoins des traces de leur passé ferroviaire ; en particulier, un pont secteur
à leur extrémité Nord a été remis en état...
Coordonnées GPS : 43.673327,4.637883
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