Débuts du chemin de fer dans le Gard, avec l'ouverture de la ligne Nîmes - Beaucaire.
Prolongée à Alais, cette ligne permet l'acheminement du charbon cévenol vers le Rhône. Des embranchements miniers sont construits, accompagnant l'industrialisation de cette partie du Gard.
Nîmes et Montpellier sont reliées par le rail.
La Transversale Sud est achevée grâce à le construction d'un pont sur le Rhône entre Beaucaire et Tarascon.
Ouverture d'Alès - Bessèges, à l'origine du développement extraordinaire des industries sur Salindres.
Ouverture de la transversale Lunel - Arles, sensée soulager le complexe ferroviaire nîmois.
Achèvement de la ligne des Cévennes, par laquelle transiteront une partie des circulations reliant Paris à Nîmes.
Ouverture des lignes Quissac - Le Crès, Sommières - Gallargues et Quissac - Ganges.
Ouverture de Nîmes - Aigues Mortes.
Mise en service de l'antenne Ganges - Le Vigan.
Prolongement d'Alès Robiac jusqu'au Teil.
Ouverture d'Uzès - Remoulins et Nîmes - Le Teil par la rive droite du Rhône.
Ouverture de l'antenne Lézan - Anduze par la Compagnie du PLM, et de Alais - Port l'Ardoise par la Compagnie ARM (Alais - Rhône - Méditerranée). En outre, avec l'ouverture de Mas des Gardies - Quissac, des relations Alais - Montpellier via Sommières deviennent possibles.
Ouverture de Sommières - Nîmes St Césaire.
Achèvement de Le Martinet - Beaucaire et ouverture de Nozières - Uzès.
Disparition de l'ARM, voyant sa ligne reprise par le PLM.
La Compagnie du Midi ouvre Tournemire - Le Vigan.
Dernières extensions tardives du réseau gardois, dont deux lignes en terminus sont prolongées de quelques kilomètres (d'Aigues Mortes au Grau du Roi et d'Anduze
à St Jean du Gard). Presqu'entièrement géré par la Compagnie du PLM et ne subissant pas encore la concurrence de la route, c'est alors l'apogée du chemin de fer dans le Gard.
A noter que le projet contemporain de création d'une ligne La Vernarède -
Bessèges ne vit finalement pas le jour après un début d'exécution.
Face à la crise économique et à l'essor des autocars, les premières suppressions de desserte voyageurs ont lieu sur quelques lignes particulièrement déficitaires (Nozières - Uzès et Gallargues - Sommières), alors que la Compagnie du PLM en est encore gestionnaire.
Alors que la quasi totalité du réseau français est désormais exploité par la SNCF, de nombreuses lignes perdent leur desserte voyageurs. Le Gard n'y échappera pas et paiera un lourd tribut : Alès - L'Ardoise, Arles - Lunel, Le Martinet - Beaucaire, Lézan - St Jean du Gard et Tournemire - Le Vigan.
En cette période troublée, outre de nombreuses destructions (bombardement du triage et du dépôt de Nîmes), eurent également lieu les premières fermetures définitives de lignes : sections centrales d'Alès - L'Ardoise, Nozières - Uzès et de Beaucaire - Le Martinet.
Arrivée de l'électrification dans le Gard, avec l'équipement de Sète - Nîmes. Première apparition de la traction Diesel : quelques 040 DA (futures A1A-A1A 62000, de construction américaine) sont reçues pour le triage de Courbessac et des dessertes marchandises notamment vers le Grau du Roi.
Progressivement, la traction Diesel se répand sur le réseau gardois : des 040 DE 500 (futures BB 63500) et 040 DG (BB 66000) remplacent des engins à vapeur, tandis que le trafic voyageurs est de plus en plus souvent confié à des autorails : X 2400, X 2800, X 3800, X 5500 et 5800.
Quelques lignes à très faible trafic (elles avaient d'ailleurs fait parties des premières de France à voir leur trafic voyageurs supprimé) sont sacrifiées : Alès - L'Ardoise (sauf sa section terminale), Chamborigaud - La Vernarède, Nozières - Uzès, Gallargues - Sommières, majeure partie de Le Martinet - Beaucaire et de Tournemire - Le Vigan.
Tragique accident de Nozières-Brignon.
Electrification d'Avignon - Nîmes, bénéficiant aux trains vers Paris et à une partie du trafic empruntant la Transversale Sud.
L'électrification est achevée jusqu'à Marseille via Arles, Miramas et Rognac, permettant d'obtenir une continuité de la caténaire depuis Toulouse.
Arrivée des BB 67000, qui s'imposèrent rapidement sur la ligne des Cévennes.
Comme dans le reste de la France, une nouvelle vague de fermetures au trafic voyageurs s'abat sur le Gard. Outre l'étoile de Sommières, la ligne de la Rive Droite du Rhône est touchée, et partiellement celles vers le Grau du Roi, Le Teil (tronquée à Robiac / Bessèges) et les Cévennes. Ce seront les dernières fermetures de dessertes voyageurs pour près de quarante ans.
La ligne Alès - Le Teil est fermée à tout trafic sur une section côté ardéchois, entraînant la suppression des autorails Alès - Valence. La continuité sur Arles - Lunel est elle aussi rompue, avec la fermeture de la ligne au delà de la bifurcation d'Aimargues. De même, le dernier moignon de la ligne Tournemire - Le Vigan est supprimé.
Parallèlement, un dernier effort de modernisation a lieu pour les lignes non électrifiées maintenues en service avec la livraison d'un important parc de BB 67400, dernière évolution de la traction Diesel, qui donne une grande importance nationale au dépôt de Nîmes.
Pose du Bloc Automatique Lumineux sur la ligne Tarascon - Sète.
Modernisation et électrification de la ligne de la Rive Droite du Rhône, dédiée au trafic marchandises.
Le Cévenol, jusqu'alors assuré en autorail entre Marseille et Clermont-Ferrand, devient une rame Corail Paris - Marseille via Clermont et Alès.
Arrivée du TGV, réouverture de quelques gares (entre Nîmes et Alès) ou amélioration de leurs installations. Création d'un train touristique sur Anduze - St Jean du Gard.
Retrait des autorails "panoramiques" X 4200, emblématiques de la ligne des Cévennes. La ligne du Grau du Roi retrouve une desserte ferroviaire toute l'année.
Le dépôt de Nîmes n'est plus titulaire d'engins, son parc est dispersé vers Nevers, Avignon et Marseille Blancarde.
Fermeture au trafic marchandises de nombreuses lignes, qui de facto
disparaissent : c'est le cas de la transversale Mas des Gardies - Le Crès,
Quissac - Le Vigan, Sommières - Nîmes, Lézan - Anduze, Uzès - Vers Pont du Gard.
Bien que n'ayant aucun impact sur la desserte voyageurs qui, elle, bénéfice
d'améliorations liées au TGV et aux premiers conventionnements avec la Région
pour la mise en place de Trains Express Régionaux (TER),
on peut considérer que cette période est la plus sombre pour le rail dans le
Gard : ces lignes, rapidement déferrées, desservaient nombre de localités en
forte expansion dont la desserte routière est encombrée ou insuffisante. On peut
fortement regretter que les emprises n'aient pas été préservés, une desserte TER
voire tram-train aurait été pertinente.
Le projet de ligne à grande vitesse "TGV Méditerranée" est tronqué avec la décision de ne pas construire la section Nîmes - Montpellier.
Les améliorations de la desserte régionale tant au niveau des horaires, des fréquences que du matériel portent leurs fruits : entre 1994 et 1999, le trafic TER entre Nîmes et Alès a augmenté de 36 %, et de 25 % entre Nîmes et Montpellier (moyenne régionale : +14 %).
Début de l'amélioration des relations TER, avec la livraison des X 72500, destinés principalement au Sud de la ligne des Cévennes, où ils remplaceront les EAD X 4500 et RGP X 2700.
Mise en service de la LGV Méditerranée, désormais Nîmes est à moins de trois heures de Paris.
Suppression du train de nuit Paris - Nîmes via la ligne des Cévennes.
Les TER sont désormais à classe unique et reçoivent progressivement une livrée rouge et grise, arborée par les nouveaux AGC, dont la livraison débute. Mise en place progressive de rames Téoz sur les relations Bordeaux - Marseille (- Nice).
Le Cévenol est limité au trajet Marseille - Clermont Ferrand. De grandes inquiétudes se font au sujet de la ligne des Cévennes, où les temps de parcours sont sérieusement augmentés suite à la baisse des vitesses limites pour cause de mauvais état des voies.
Alors que le trafic voyageurs progresse bien grâce aux TGV et TER, celui marchandises s'effondre, la plupart des dessertes locales étant supprimées lors des différents "plans de relance" de Fret SNCF. Néanmoins, le fret en transit reste important, notamment grâce au développement du trafic combiné à destination de l'Espagne, de l'Autoroute Ferroviaire Luxembourg - Le Boulou ; les opérateurs privés (ECR et Véolia, rapidement devenu Europorte) font leur apparition.
En décembre, fermeture de la halte de Jonquières St Vincent, alors que la ligne des Cévennes a été fermée pour travaux pendant plusieurs mois, avec notamment pose du BAPR entre Nîmes et Alès.
Le 7 juillet, fermeture officiellement "provisoire" de la ligne Alès - Bessèges. La lignes des Cévennes connait encore des périodes d'arrêt des dessertes pour travaux.
Remaniement de la signalisation en gare de Nîmes liée à la mise en service du raccordement de Courbessac. Début des travaux du Contournement de Nîmes - Montpellier (CNM).
Mise en service du Contournement de Nîmes - Montpellier.