Gares terminus
Le Gard a la particularité d'avoir comporté un nombre relativement important
de gares terminus, parmi lesquelles nous pouvons créer plusieurs catégories :
Terminus "primitifs"
- L' "embarcadère" de Nîmes de 1839 à 1845, ensuite transformé en gare
marchandises dont des vestiges sont encore visibles de nos jours.
- La gare terminus de Beaucaire, ouverte en 1839 et mise de côté dès 1852
avec la construction du pont sur le Rhône, elle aussi reconvertie en gare
marchandises aujourd'hui encore visible bien qu'à l'abandon.
- Un terminus marchandises à la Grand Combe embranché sur la ligne des
Cévennes fut également ouvert en 1841. Situé à un emplacement différent de
la gare actuelle de Grand Combe La Pise, il resta en fonction plus d'un
siècle et demi.
- La gare ARM de l'Ardoise est un terminus depuis sa construction en 1882
et joue également le rôle de port fluvial.
- La gare ARM d'Alais semble avoir été un terminus des voies provenant de
l'Ardoise au début de sa carrière en 1882, avant que l'ARM soit intégrée à
la Compagnie du PLM. Depuis 1952 et la fermeture de la partie Ouest de la
ligne, ce terminus a été "inversé", les voies de la gare ex ARM (qui fut
très vite confinée aux marchandises et dont le bâtiment a été démoli dès
1926) formant un cul de sac côté Est.
- Le terminus à vocation principalement minière du Martinet dura de 1883 à
1971.
- St Jean du Gard est terminus depuis 1909.
- La Vernarède resta terminus de 1867 à 1954 d'un embranchement minier,
mais sa transformation en gare de passage fut envisagée avec l'amorce de la
construction d'une ligne vers Bessèges.
- Bessèges est le terminus depuis 1871 (inexploitée depuis 2012) d'une
courte antenne provenant de Robiac ; une jonction avec le terminus de La
Vernarède fut envisagée mais resta inachevée.
Terminus "provisoires"
- Alais fut brièvement terminus en 1840 - 1841, avant que l'amorce de la
ligne des Cévennes soit prolongée à La Levade.
- La Levade devint terminus Nord de la partie Sud de la ligne des Cévennes
de 1841 à 1867.
- Salindres fut terminus de la ligne en provenance d'Alais de 1857 à 1871,
et le redevient "provisoirement" depuis 2012...
- Villefort fut gare terminus de 1867 à 1870, achèvement de la ligne des
Cévennes.
- Gagnières l'a également été en 1871 - 1876 en attendant l'achèvement de
la ligne vers Le Teil.
- Ouvert en 1873, le terminus d'Aigues Mortes fut reporté en 1909 au Grau
du Roi.
- Le Vigan a été terminus des trains de 1874 à 1896, avant que n'ouvre le
prolongement vers Tournemire, et resta après cette date terminus pour les
engins de traction car "frontière" entre les réseaux PLM et Midi. Après la
fermeture de ce tronçon, Le Vigan redevint un terminus côté Ouest de 1971 à
1987.
- Anduze fut terminus côté Nord de 1881 à 1909, date de l'ouverture du
prolongement à St Jean du Gard. Depuis 1989, cette gare est à nouveau
terminus mais cette fois-ci côté Sud, la ligne vers Quissac étant fermée
alors que le tronçon Anduze - St Jean du Gard est désormais exploité par le
Train à Vapeur des Cévennes.
- Célas PLM fut terminus de la ligne venant de Beaucaire via Remoulins et
Uzès de 1940 à 1952.
- Célas ARM fut terminus de 1941 à 1952 du côté Ouest de la ligne Alès -
L'Ardoise.
- Fontarèches fut aussi terminus à l'Est de 1941 à 1952 de la ligne Alès -
L'Ardoise.
- Montaren fut terminus de 1952 à 1959, avant limitation à Uzès de la
ligne venant de Remoulins.
- Avèze fut terminus de 1952 à 1971, après la fermeture de la ligne
provenant de Tournemire et avant sa limitation au Vigan.
- Laudun est depuis 1952 terminus côté Ouest de la ligne Alès - L'Ardoise.
- St Florent sur Auzonnet fut brièvement terminus pour quelques années à
partir de 1971, avant la suppression du dernier moignon de l'embranchement
du Martinet.
- Uzès fut terminus des années 70 aux années 90 de la ligne en provenance
de Remoulins.
- La gare de Vers Pont du Gard est depuis les années 90 le terminus côté
Nord du dernier tronçon de la ligne Le Martinet - Beaucaire. Sa fermeture a
été prononcée en 2010 mais des recours ont été engagés.
- Meynes est un cas particulier de terminus : le tronçon Remoulins -
Beaucaire fut officiellement fermé fin 1964, mais la partie Remoulins -
Meynes resta desservie (probablement considérée comme un embranchement et
non une ligne à part entière), les gares de ce parcours n'étant
officiellement fermées qu'en 2006 !
- St Gilles a brièvement été terminus de la ligne Lunel - Arles, entre la
fermeture de la gare marchandises d'Arles Trinquetaille en 2005 et la sienne
en 2008...
Remarques et comparaisons avec les départements limitrophes
Depuis 2012 et la suppression du trafic sur Alès - Bessèges, la gare du Grau
du Roi reste la seule gare voyageurs terminus gardoise. En comparaison avec les
départements voisins, on remarquera que les Bouches du Rhône en ont également
une (Marseille St Charles), le Vaucluse une seule (Pertuis, depuis sa remise en
service il y a une dizaine d'années) mais bientôt trois (avec Carpentras et la
gare TER d'Avignon TGV) et l'Hérault aucune.
- A proximité du département, on remarquera depuis 1944 et la destruction
du viaduc sur le Rhône, le terminus d'Arles Trinquetaille, qui fut ensuite
reporté à St Gilles.
- Ganges fut provisoirement terminus de 1872 à 1874 de l'antenne provenant
de Quissac avant son prolongement au Vigan.
Outre les gares terminus, on remarquera quatre lieux dont la configuration
imposait dans certains cas un rebroussement des trains, d'où une perte de temps
pouvant atteindre la dizaine de minutes :
- Villeneuve les Avignon pour les trains Nîmes - Avignon entre sa création
en 1880 et la construction d'un raccordement direct en 1984 (ce n'est qu'à
ce moment là que la ligne de Rive Droite du Rhône devint un itinéraire de
détournement efficace pour Nîmes - Avignon).
- La gare de Nozières Brignon était semble-t-il utilisée pour le
rebroussement de trains Nîmes - Uzès (le second après celui en sortie de
Nîmes), mais la solution de la correspondance était souvent employée pour
les trains de voyageurs. Cette perte de temps valut à cette liaison d'être
remplacée par des autocars dès les années 30.
- Le Cailar, où les trains de fret assurant la desserte de St Gilles et
Trinquetaille devaient rebrousser pour reprendre la ligne vers Nîmes St
Césaire.
- Enfin, le célèbre rebroussement de Courbessac, qui fut en vigueur de
1845 à 2013 et resta l'exemple probablement le plus célèbre (unique ?) d'un
rebroussement en pleine ligne.
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