Dépôt de Carnoules (Var)

Situé approximativement à mi distance entre Marseille et Nice, le dépôt fut édifié en 1873 afin d'héberger les machines y relayant en tête de trains de marchandises ainsi que celles utilisées sur l'antenne Les Arcs - Draguignan. Les installations se composaient d'une rotonde circulaire de 23 voies avec pont tournant de 21 m couvert par une coupole, à laquelle un atelier de levage est accolé. Un parc à combustible, un foyer et un bâtiment de bureaux complètent les installations.

• 1874 : début des activités du dépôt, annexe de celui de Marseille (devenu par la suite Marseille St Charles, suite à la construction de ceux de la Blancarde et d'Arenc). Les machines entretenues sont principalement des "Bourbonnais" 030.
• 1880 : avec l'ouverture de la ligne vers Gardanne, le dépôt de Carnoules assure également l'entretien des machines la desservant.
• 1909 : le dépôt devient autonome, et est donc désormais titulaire d'engins. Son parc est étoffé, avec des 031 A pour les marchandises et des 230 A pour le service mixte (au total, 79 engins détenus en 1914).
• Durant les années 20, le parc continu de grandir, atteignant 99 engins en 1930, les installations sont complétées par un parc de stockage découvert de 37 voies autour d'un pont tournant de 23 m, ainsi qu'un triangle de retournement. La coupole recouvrant le pont tournant de la rotonde sera supprimée à cette époque ; plusieurs immeubles sont construits pour loger les cheminots.
• 25 mai 1944 : bombardement par les Alliés du dépôt, détruisant notamment la moitié Nord de la rotonde. Les installations ne seront reconstruites que partiellement, tandis que le nombre d'engins détenus est en forte baisse : 36 en 1947, 21 en 1950, puis seulement 2 en 1952.
• En 1952, Carnoules redevient annexe traction, cette fois-ci rattachée au dépôt de Nice. Les séries anciennes disparaissent progressivement, remplaces par des 141 R puis, à partir des années 60, par des locomotives Diesel.
• 10 septembre 1965 : mise en service de l'électrification entre Marseille Blancarde et les Arcs ; le dépôt de Carnoules n'est pas équipé de caténaires.
• 1968 : dernier passage d'une locomotive à vapeur, une 141 R fonctionnant au mazout.
• 1969 : fermeture du dépôt de Carnoules. La partie restante de la rotonde sera démolie très rapidement (absente des vues aériennes en 1970), et les voies et pont tournants seront ensuite déposés, leur emplacement étant réutilisé pour garer des rames marchandises et de travaux. Une station service pour le ravitaillement des engins thermiques fut créée sur le site dans les années 80.

Les installations du dépôt ont ensuite été démolies, mais le château d'eau et la cité PLM restent présents. Une machine à vapeur exposée en monument dans le village de Carnoules commémore l'existence du dépôt.

http://marc-andre-dubout.org/gare_tourves/materiel/materiel_15.htm

Photos du dépôt sur le forum LR Presse