Dépôt de Veynes (Hautes Alpes)

Le nœud ferroviaire de Veynes est à la croisée de l'axe Valence - Briançon et de la ligne des Alpes (Lyon -) Grenoble - Marseille, ce qui fallut l'édification d'un grand dépôt de locomotives.

• 1^er octobre 1885 : inauguration du dépôt, dont l'exploitation avait commencé en avril de la même année. La rotonde, dont la structure était en acier riveté, comporte un bâtiment circulaire de 36 voies, ayant une capacité de 54 locomotives et une surface de 6 320 m², autour d'un pont tournant de 21 m recouvert par une coupole. A son apogée, le dépôt était titulaire de cent machines et employait 500 personnes.
• A partir de 1960, l'irruption de la traction Diesel, avec des 040 DG (futures BB 66000) basées à Portes lès Valence puis à Nîmes, accéléra le déclin du dépôt.
• 5 février 1965 : réforme des dernières locomotives à vapeur détenues par le dépôt de Veynes, qui n'est donc plus titulaire d'engins. D'autres locomotives Diesel des types 67000, 67300 puis 67400 sont engagées sur les lignes de l'étoile de Veynes.
• 6 novembre 1971 : à l'abandon, la rotonde est dynamitée. Le pont tournant de 21 m a été conservé pour manœuvrer les locomotives de passage. L'atelier adjacent à la rotonde a été lui aussi épargné.

Le dépôt de Veynes a la particularité d'avoir été un des seuls à avoir conservé une rotonde entièrement fermée grâce à la coupole recouvrant le pont tournant (aujourd'hui, Chambéry est la seule rotonde encore dans cette configuration), le protégeant des intempéries mais gênant l'évacuation des fumées des locomotives à vapeur. Il a également été fréquenté par de nombreux engins dont des séries "exotiques" venues pour essais : CC 70000, ETG... En effet, la plupart des engins thermiques ont été testés sur les lignes avoisinantes du fait de leur profil exigeant.

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