Historique
- 25 janvier 1855 : Henry Merle fonde la Société Henry Merle et
Compagnie, afin d'exploiter à Salindres une usine produisant du carbonate de
soude, grâce aux ressources naturelles présentes à
proximité.
- 1er décembre 1857 : ouverture de la gare de Salindres,
générant rapidement un fort trafic du fait de la présence de nombreuses
industries embranchées à proximité. Dès lors, Salindres quitte en quelques
années le rang de gros hameau pour celui d'une petite ville.
- 1860 : la Société Henry Merle et Compagnie ouvre la première usine d'aluminium au monde, générant d'importantes
arrivées de bauxite (provenant de l'Hérault et des Bouches du Rhône) et des expéditions de produits finis.
Par la suite, s'établiront des usines chimiques Péchiney puis Rhône Poulenc.
- 1885 : la fabrication de l'aluminium requiérant de la soude extraite par
Péchiney à Salin de Giraud, la direction envisage de relier les deux sites
par une ligne à voie de 1,05 m d'écartement. Le projet échouera finalement
face à l'hostilité de la Compagnie du PLM, et la ligne manquante entre
Salin de Giraud et Arles sera construite par les Chemisn de Fer de la
Camargue fondés quelques années plus tard.
- Années 1970 : malgré la crise de l'industrie minière et la chute
de sa population, Salindres conserve d'importantes industries, étant la seconde gare de la Région Languedoc Roussillon en terme de trafic marchandises émis.
- A titre d'exemple, en 1981, alors que le trafic a déjà légèrement
baissé, Salindres est troisième gare marchandises de la région SNCF de
Montpellier (équivalant à la région Languedoc Roussillon) après Sète
(port) et Cerbère (frontière avec l'Espagne).
- A l'arrivée, avaient été reçues 735 240 tonnes de marchandises,
principalement de la bauxite importée via les ports de Sète ou Fos (539
000 t), de la soude fabriquée en Rhône Alpes (118 000 t provenant de
Jarrie-Vizille et Pont de Claix), du fuel provenant des raffineries de
Berre et Frontignan, ainsi que du souffre venant de Lacq.
- 209 813 t avaient été expédiées, principalement de l'alumine (pour
les usines d'Artix, Tarascon sur Ariège et Lannemezan), de l'acide
sulfurique, de la cryolithe et du fluorure d'aluminium en partie
transportés par conteneurs en vue de leur exportation.
- Fin des années 90 : de nombreuses usines ont fermé, d'où une chute du trafic tant voyageurs que marchandises. Néanmoins, les usines
Axens et Rhodia restent actives, maintenant un faible trafic marchandises.
Destruction du bâtiment voyageurs ; la desserte TER Alès - Bessèges voit sa
fréquentation chuter dans des proportions inquiétantes.
- 7 juillet 2012 : fermeture "temporaire" de la ligne pour raison de voie en très mauvais état. Néanmoins, du fait des usines embranchées,
recevant des produits dangereux difficilement transportables par voie routière, la section Alès - Salindres devrait rester ouverte
au trafic marchandises.
Malgré la fermeture "temporaire" de la ligne, la gare de Salindres est officiellement encore ouverte à la desserte marchandises Fret SNCF sous le N°775551, dépendant de la plateforme d'Avignon.
Il s'agit d'un des derniers sites industriels gardois encore théoriquement
desservis par le rail...
Plan de voies
Outre un évitement mesurant pas moins de 750 m lui aussi bordé d'un quai, la gare de Salindres comporte plusieurs voies de débord dont certaines donnent sur l'embranchement particulier de l'usine Axens,
seul encore desservi.
Bâtiments
Le bâtiment voyageurs a été démoli à la fin des années 90, seules ses fondations restent visibles. Une passerelle métallique enjambe les voies depuis le début du XXe siècle.