ATTENTION : ce site reste en version provisoire, les rubriques "matériel" et "compositions" sont en cours de refonte et
les cartes des tracés de lignes ne fonctionnent plus temporairement suite à la
modification de l'API Géoportail. Pour tout complément, remarque ou correctif : contact.
Ce site n'est pas affilié à la SNCF.
Exploitation type navette - pas de système de cantonnement
Longueur :
environ 100 km dont 55 km dans le Gard
Rampes maximales :
9 ‰
Nombre de voies :
voie unique
Numéro de ligne :
805 000 (Robiac - Bessèges : 808 000)
Historique
Ouverture dès 1857 afin de desservir de nombreuses villes
minières et industrielles, avec lesquelles son destin sera lié : un
formidable essor, puis un terrible déclin au cours des soixante dernières
années...
1846 : un entrepreneur fonde la Société du Chemin de Fer d'Alais à St
Ambroix sans que la construction ne se fasse.
1852 : concession du projet de chemin de fer vers Alais par la Compagnie
des Houillères de Bessèges.
7 juin 1854 : déclaration d'utilité publique du chemin de fer Robiac - Alès,
concédé à la Compagnie du PLM.
1er décembre 1857 : ouverture de la ligne Alais - Bessèges.
8 mars 1858 : ouverture de l'embranchement minier Robiac -
La Valette.
9 août 1865 : rachat de la ligne par la Compagnie du PLM (approbation par
l'Etat le 10 février 1866).
29 mai 1867 : déclaration d'utilité publique du prolongement de la ligne
jusqu'au Teil, en Ardèche.
11 juin 1867 : ce prolongement est concédé à la Compagnie du PLM.
11 septembre 1871 : ouverture partielle d'un prolongement de la ligne, jusqu'à Gagnières.
22 mai 1876 : le prolongement de la ligne à partir de Robiac vers
Le
Teil (Ardèche) est terminé, ce qui permet d'y joindre la ligne de la Rive Droite du Rhône, d'où un débouché supplémentaire vers le Nord pour la ligne provenant d'Alès. La section Robiac - Bessèges devient un embranchement desservi par des navettes.
A la même époque, la Compagnie de l'ARM, qui avait construit la ligne Alais -
L'Ardoise, envisagea de créer un embranchement se détachant en gare de
Célas vers Salindres afin d'y
desservir les usines (déclaré d'utilité publique le 11 janvier 1877) puis de
se raccorder à la ligne PLM Alais - Le Teil (déclaration d'utilité publique
le 25 janvier 1882). Il semblerait que les travaux aient connu un début
d'exécution mais n'aient jamais été terminés.
30 août 1880 : ouverture de l'embranchement vers Le Martinet se détachant à
St Jean des Fumades.
1883 : achèvement de la ligne Le Martinet - Beaucaire, en
tronc commun aux alentours de St Jean des Fumades ("fausse double voie" sur
4 km, les deux voies uniques étant parallèles).
15 mars 1886 : ouverture de l'embranchement Robiac - La Valette, à
vocation minière.
1906 : projet de prolongement de Bessèges jusqu'à
Chamborigaud (ligne des Cévennes) en rejoignant l'embranchement Chamborigaud - La Vernarède
en gare de La Jasse. Malgré un début des travaux, cette ligne ne sera jamais
achevée.
1938 : suppression du trafic voyageurs sur l'embranchement
de La Valette.
Années 50 : les petits autorails FNC assurent la majorité du trafic
voyageurs, seuls les trains en période d'affluence restent en rames tractées
par des locomotives à vapeur puis Diesel.
1964 : suite à la fermeture des mines, déclassement de
l'embranchement Robiac - La Valette.
9 mars 1969 : fermeture au trafic voyageurs de la section Robiac -
Le Teil. Par conséquent, Bessèges redevient tête de la ligne, comme c'était le cas avant 1876.
1er décembre 1971 : fermeture de la ligne au trafic marchandises
sur sa section d'Ardèche, du Teil jusqu'à Gagnières, qui devient son terminus en provenance d'Alès.
26 juillet 1973 : déclassement entre les km 722 et 736 (de
Beaulieu-Berras à Robiac) ; cette section sera déposée à l'automne 1979. D'autres sources évoquent un arrêt du trafic en 1969 ou 1982 et une dépose en 1989 ou 1990.
1982 : modernisation de la signalisation entre Alès et Salindres, avec la
pose d'un bloc automatique à compteur d'essieux (première
application en France).
31 août 1989 : déclassement de la section entre les gares de
Grospierres et Beaulieu-Berras (km 717,020 à 722,0).
Trafic marchandises apparemment supprimé depuis l'été 1990
au delà de Salindres.
20 septembre 1991 : déclassement du tronçon entre Grospierres et
Aubignas-Alba (km 674,460 à 717,20) ; la section Le Teil - Aubignas reste
maintenue bien qu'inexploitée.
Dès le début des années 2000, l'avenir de cette ligne est très incertain, vu
son très mauvais état (la vitesse est limitée à 30 km/h sur la plupart du
trajet) et sa faible fréquentation. Seuls deux allers-retours quotidiens
sont assurés par rail, les deux autres l'étant par la route.
7 juillet 2012 : fermeture de la ligne en raison de son mauvais état, officiellement pour travaux pendant une durée de trois ans. Une remise en service limitée au tronçon Alès - St
Ambroix est évoquée, la section Alès - Salindres restant ouverte au trafic
marchandises du fait des usines embranchées à Salindres, recevant des
produits dangereux difficilement transportables par voie routière.
Entre Alès et Bessèges, le profil reste modéré, avec des rampes de 9 ‰ au maximum, mais des courbes descendant à 200 m de rayon.
Il semblerait qu'au moins une partie de la plateforme et des ouvrages d'art ait
été dimensionnée pour accueillir une deuxième voie si le besoin s'en était fait
sentir. Côté Ardèche, l'utilisation de machines de pousse était parfois
nécessaire pour les trains venant du Teil afin de franchir la rampe entre
Beaulieu-Berrias et St Paul le Jeune.
Durant les années 50, les locomotives à vapeur 104 J et 141 R assuraient
le trafic marchandises et une partie de la desserte voyageurs.
1956 : premières locomotives Diesel sur la ligne, des 040 DE 500
(futures BB 63500) sont utilisée en service marchandises ou omnibus.
1962 : arrivée de BB 63500 couplables en UM pour la remorque des trains
lourds.
Les dessertes marchandises ont été assurées, après la fin de la traction à vapeur, par des BB 63500, 66000, 66600,
67000, 67400 et par des locotracteurs Y 7100, 7400 et 8000.
Le trafic voyageurs, à l'époque encore abondant, a vu pendant les années 60 des autorails
FNC, X 2000 (Renault VH), X 5500 / 5800, majoritaires, et X 3800 puis brièvement (durant leur
affectation au dépôt de Nîmes entre 1967 et 1969) X 2400 assurer la majorité des dessertes, ainsi que des
rames de voitures reconstruites à trois essieux ex PLM tractées par des BB 63500
ou 66000 les jours d'affluence.
La fréquentation diminuant très fortement suite à la fermeture de nombreuses industries, la ligne a vu
rouler des X 4500, X 2800 et X 2100, RGP X2700 et X 4200 "panoramiques" (disparus en 1985), voire jusqu'au début des années 80 des rames de remorques unifiées remorquées par une locomotive Diesel.
Les X 4500 disparurent en 2005, suite à l'arrivée depuis 2000 des X 73500, puis des B 81500
en 2008-2009.
L'arrivée de ces engins certes modernes n'a pas amélioré la desserte ; au
contraire même, les vitesses furent abaissées en raison du mauvais état de
la voie.
La vitesse limite de la ligne, fixée pour les trains de voyageurs à 70 km/h
d'Alès à Robiac puis à 60 km/h jusqu'à Bessèges (d'où des trajets Alès -
Bessèges mettant 41 à 44 min en 1983), fut abaissée "provisoirement" lors des dernières années
d'exploitation de la ligne en raison du mauvais état de la voie, de
nombreuses sections étant limitées à 30 km/h.
La desserte marchandises de Salindres fut assurée à partir du milieu des
années 2000 par de BB 69200 puis, à partir de 2015, BB 60000.
Masses remorquables :
Voici les masses applicables entre Alès et Salindres en 1983 pour les séries utilisées le plus fréquemment en services marchandises :
Origine du kilométrage pour Alès - Robiac - le Teil : Paris gare de Lyon via Dijon, Chasse sur Rhône, Givors et Le Teil. L'antenne Robiac - Bessèges est numérotée à partir de Bessèges, et est traitée à part dans ce diagramme.
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs.