Cette ligne a plusieurs appellations : Lyon - Nîmes via la rive droite du Rhône, Givors - Grézan pour être plus précis (section se détachant de la ligne Lyon - St Etienne pour rejoindre la transversale sud Tarascon - Sète à l'entrée de Nîmes), ou bien "ligne du Teil". Cette ligne a été obtenue par la construction successive de plusieurs tronçons dont certains étaient à l'origine des antennes.
Cette ligne relie l'agglomération lyonnaise à la Méditerranée en passant par la rive droite du Rhône, au profil moins favorable que la rive gauche. Dès sa construction, cette ligne a donc surtout joué un rôle local et de délestage, la ligne de la rive gauche gardant l'essentiel du trafic.
Les premières locomotives à vapeur utilisées sur la ligne étaient des 030 "Mammouth" héritées de la compagnie Lyon - Méditerranée et des 040 série 4000. Les 030 furent remplacées vers 1905 par des 031 série 3000 sur les services de ligne mais ne disparurent qu'en 1925-1926.
Les 040 série 3200 PLM (série 4 B à partir de 1924) s'arrogèrent la majeure partie du trafic marchandises sur la ligne de la rive droite du Rhône jusqu'au milieu des années 20 puis furent remplacées par les 140 G de construction américaine à partir de 1919.
Le trafic voyageurs était assuré dans les années 20 et 30 par des 230 B et 231 B, C et E des dépôts de Nîmes et Lyon Mouche, ainsi que des 220B puis 220C du Teil. Des 030 T assurent les manoeuvres.
A la fin des années 30, des 141 B et 141 C apparaissent sur les trains de messageries en plein essor, ainsi que des autorails Somua sur deux relations Nîmes - le Teil et Nîmes - Avignon avec rebroussement à Villeneuve les Avignon.
A partir de 1946, les séries anciennes de locomotives à vapeur furent en grande partie supplantées par les nouvelles 141 R.
Le règne sans partage de la traction à vapeur fut ébranlé à partir du milieu des années 50, avec l'arrivée des premiers Diesels de ligne 040 DE (BB 63000) et des autorails X 3800, X 2400 et X 2800. La venue au début des années 60 des 040 DG (BB 66000) puis BB 67000 en 1963 puis 66600 et 67400 permirent d'éliminer la vapeur, les dernières 141 R disparaissant en 1969. Jusqu'à la fin de la desserte voyageurs en 1973, le matériel remorqué remplaçant les autorails en cas d'affluence (ex : vacances scolaires) était principalement composé de voitures "3 pattes" ou "Bruhat" métallisées ex PLM complétées en hiver par des fourgons-chaudière. De 1954 à 1965, les deux autorails doubles Renault VHD X1 & X2 ont assuré la desserte Lyon - Nîmes via Le Teil.
A partir de 1978, l'électrification permit d'utiliser la plupart des engins du parc Sud Est : BB 7200 et 22200 neuves, 8100, 8500, 9400, CC 7100 et 2D2 9100, ces dernières disparaissant dès 1987. Des 2D2 5500 ex PO, provenant de Toulouse, auraient également exceptionnellement roulé sur la ligne, avant leur radiation en 1980. La livraison des BB 26000 neuves permit d'entamer le retrait des séries des années 50 (CC 7100, BB 8100 et 9400) à partir de 1990, les deux premières subsistant jusqu'à l'arrivée des premières BB 27000 au début des années 2000. Les CC 6500, reconverties au trafic marchandises, furent également très présentes sur la ligne jusqu'à leur réforme en 2004 - 2005. Plus rarement, des BB 9300 et 9600, séries principalement utilisées en service voyageurs, furent également visibles notamment lors de détournements. Les BB 9600 furent utilisées cependant en UM sur des trains de marchandises afin d'alimenter la région lyonnaise, fortement utilisatrice de ce type d'engins, au dépôt d'Avignon où elles étaient toutes basées.
Parmi les matériels y ayant roulé à vide figure aussi le X 92203, propriété de la région Languedoc Roussillon mais dépendant du dépôt de Lyon Vaise pendant les quelques années qui suivirent sa mise en service.
Aujourd'hui, le maigre trafic sur la ligne utilise des BB 27000 et 37000 en particulier sur l'Autoroute Ferroviaire Luxembourg - le Boulou, les autres trains étant remorqués par des BB 7200, 22200 ou 26000 ou par des engins des opérateurs privés (BR 186 ECR, BB 37500 Véolia / Europorte, Class 66 ou 77, Euro 4000...).
La desserte TER mise en place à partir de 2022 utilise des AGC Z 27500, à 4 caisses.
En cas de détournement du trafic voyageurs, d'autres séries ont parcouru la ligne : automotrices Z2 et AGC, TER2N NG, TGV...
Origine du kilométrage : Paris gare de Lyon via Dijon et Chasse sur Rhône.
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs (les PN et ponts ne sont pas mentionnés). Pour les afficher, utiliser le menu ci-dessous :