ATTENTION : ce site reste en version provisoire, les rubriques "matériel" et "compositions" sont en cours de refonte et
les cartes des tracés de lignes ne fonctionnent plus temporairement suite à la
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BAL (Bloc Automatique Lumineux) et ERTMS 1 puis ERTMS 2
Longueur :
80 km dont environ 50 km dans le Gard
Rampes maximales :
11 ‰
Nombre de voies :
double voie
Numéro de ligne :
inconnu
Vitesse maximale :
220 puis 350 km/h
Grande première pour une ligne nouvelle française, le CNM est mixte grande
vitesse et marchandises : dans un premier temps, la ligne recevra une
signalisation classique lumineuse (BAL) en parallèle de la signalisation
européenne nouvelle génération ERTMS 1 mise en place sur les matériels les plus
récents, et sera limitée à 220 km/h.
Par la suite, lorsque l'ERTMS sera
généralisé, sa seconde génération (optimisant le calcul des distances entre deux
trains) équipera la ligne, le BAL sera supprimé et la vitesse maximale passera à
350 km/h théoriques.
Historique
Envisagé dès la fin des années 80 dans le cadre du TGV
Méditerranée, le contournement de la ligne Nîmes -
Montpellier, maillon de la Transversale Sud
Tarascon - Sète - Narbonne
- Toulouse - Bordeaux, devenait urgent du fait de l'augmentation du trafic, du danger
potentiel occasionné par la proximité des habitations et de l'absence
d'itinéraire de détournement. En cas d'incident bloquant longtemps la
ligne historique, les voies de garage sont rapidement engorgées, et certains
trains devraient être détournés via Toulouse, la région parisienne, et la
vallée du Rhône...
Fin 1994 : suite à des restrictions budgétaires, il est décidé de ne pas
construire la section entre Nîmes et Montpellier, les emprises restant
réservés. Par la suite, la conception sera revue, notamment au niveau des
ouvrages hydrauliques. Le choix d'une ligne mixte marchandises / voyageurs
finit par s'imposer.
17 mai 2005 : déclaration d'utilité publique (DUP).
2 décembre 2009 : accord de financement.
18 décembre 2009 : consultation pour un partenariat public - privé auprès de
trois groupements afin de concevoir, construire et maintenir la ligne pour
25 ans.
26 octobre 2011 : réception des offres de Bouygues et Vinci (Eiffage n'a
finalement pas soumis d'offre).
12 janvier 2012 : l'offre de Bouygues Travaux Publics est retenue.
28 juin 2012 : signature du contrat de partenariat public / privé de
25 ans entre Réseau Ferré de France et OC VIA (Bouygues TP).
Début 2013 : premiers travaux préparatoires : expropriations, déviation de réseaux,
pose de jalons, destruction de quelques maisons...
Remise en état de faisceau de voie situé le plus à l'Est à Nîmes Grézan,
qui servira au garage du matériel engagé pour les travaux :
reprise des traverses et des aiguilles, construction d'un quai haut éclairé.
Mi 2013 : inauguration de la base travaux de Générac, pose de nouveaux
poteaux caténaires au niveau de la fin actuelle de la LGV à Redessan. Début
des déviations de réseaux (en particulier du Canal BRL) et du défrichage des
emprises.
Fin 2013 : début des travaux de terrassement.
Mi 2014, les ouvrages d'art sont déjà bien avancés, entrainant plusieurs
interruptions de trafic sur la ligne Tarascon - Sète pour ripage de ponts ou
pose d'aiguillages de raccordement.
Une fois les voies posées, les caténaires, alimentées en 25000 V 50 Hz, ont commencé à être montées à
partir du printemps 2016. Les essais de signalisation commencèrent en
juillet 2016.
31 mai 2017 : mise sous tension des caténaires à partir de la
nouvelle sous station située à Lattes. La partie Est sera alimentée depuis
la sous station Biscarrat (située à Jonquières St Vincent et alimentant déjà
la branche "Languedoc" de la LGV Méditerranée) courant juin 2017.
26 juin 2017 : mise en service de la signalisation, commandée depuis
le Poste Central Distant SNCF Réseau de Nîmes Nord (Grézan), permettant le
début des circulations d'essais le 28 juin 2017 (vérification de la géométrie des voies), puis essais de vitesse à partir du 17 juillet 2017
18 novembre 2017 : premiers essais de trains de marchandises sur la
ligne.
14 décembre 2017 : mise en service au trafic marchandises,
les trains de voyageurs arrivant lors de la mise en service de la gare de
Montpellier la Mogère, le 8 juillet 2018. Dans un premier temps,
les TGV y seront limités à 160 km/h et les trains Intercités composés de
voitures Corail tractées par des locomotives BB 22200 à 140 km/h seulement.
Des trains de pèlerinage pour Lourdes ont également été tracés via cette
nouvelle ligne.
15 décembre 2019 : ouverture de la gare de Nîmes - Pont du Gard TGV
(située à Manduel), mais suppression des Intercités tracés via la nouvelle
ligne. En attendant son ouverture, certains TGV (ex :
Lille - Montpellier ou Paris - Montpellier du soir) vont d'abord à Nîmes
Centre,
puis rebroussent pour prendre le début de la ligne Givors - Grézan puis
emprunter le raccordement de St Gervazy afin de gagner le CNM et desservir
la nouvelle gare de Montpellier Sud de France.
Outre certains TGV et les trains de marchandises, il est également envisagé que
des TER fréquentent une partie de la ligne afin de desservir la nouvelle gare de
Montpellier Odysséum (dite aussi "La Mogère").
Type de matériel utilisé
Bien que l'ERTMS ne soit pas obligatoire dans l'immédiat (très peu de
matériels en sont actuellement équipés) et qu'une signalisation traditionnelle
type BAL (Bloc Automatique Lumineux) devrait être présente, la ligne nouvelle ne sera pas
accessible à tous les matériels, car étant électrifiée en 25000 V 50 Hz : les
automotrices Z2 et locomotives BB 7200, actuellement très présentes sur la
Transversale Sud, ne pourront
y circuler. Quant aux AGC Z 27500, bien que bicourant, il faudra les équiper
d'un pantographe adéquat, dont ils sont actuellement dépourvus.
Du côté des TGV, la grande majorité du trafic devrait être assurée en rames
Duplex et dérivées (Duplex d'origine série 200, Réseau Duplex série 600, DASYE
série 700, OUIGO série 750, rames 2N2 3UH série 800), ainsi que par des rames
réseau tricourant 4500 et des rames espagnoles AVE S 101 très proches des rames
Réseau françaises.
Les Intercités directs Marseille - Montpellier la Mogère - Toulouse -
Bordeaux entre juillet 2018 et décembre 2019 étaient assurés en rames Corail de 10 voitures normalement
tractées par des locomotives BB 22200.
Le trafic marchandises est assuré par des BB 26000 et 27000/37000, ainsi que
par des machines TRAXX Bombardier.
Du côté des engins de travaux, la situation a été très différente
de celle de la LGV Méditerranée, les entreprises de travaux ferroviaires disposant maintenant en général de leur propre parc
: vieilles BB 211 / 212 ex DB ou CC belges, machines récentes Vossloh... Il
n'y a donc pas eu de déploiement de séries Diesel anciennes de la SNCF.
Outre une base travaux également destinée aux engins routiers et aux bureaux située à Générac, à
proximité de la ligne Nîmes - Le Grau du Roi avec laquelle un raccordement
a été construit (en forme de "cor de chasse" de 1200 m de long), un faisceau de voies dédié aux trains du chantier a été réhabilité à
Nîmes Grézan.
De nombreux raccordements avec le réseau classique sont prévus au niveau de
Manduel-Redessan (Transversale Sud dans ses deux
directions), Marguerittes - St Gervasy
(ligne de la rive Droite du Rhône, là encore
dans ses deux directions), et St Brès (Hérault,
Transversale Sud direction Montpellier - Sète).
Raccordements avec la ligne Givors - Grézan ("Rive Droite du Rhône"), directions Nîmes et Remoulins