Points kilométriques supposés :
14,5 km depuis Tarascon, et Pk 27,169 du CNM
Mode de traction :
ligne Tarascon - Sète : 1500 V continu, Contournement de Nîmes - Montpellier : 25000 V 50 Hz
Type de trafic :
ligne Tarascon - Sète : TER, Contournement de Nîmes - Montpellier : TGV
Type de signalisation :
BAL (Bloc Automatique Lumineux)
Date d'ouverture :
15 décembre 2019
Bâtiments :
bâtiment voyageurs et abris de quai
Historique
- Début des années 90 : à l'époque, le projet de
LGV Méditerranée devait relier Valence à
Montpellier et Marseille, et dans toutes les variantes de tracé prévues, la
ligne devait contourner Nîmes par le Sud, où une gare état envisagée compte tenu
du nombre d'habitants. Globalement, trois variantes furent évoquées :
- Une gare sise entre Manduel et Redessan, à cheval sur la LGV et la ligne
Tarascon-Sète, suivant une
configuration proche de celle de la gare de Valence TGV (où certes la LGV
passe sous la ligne classique et non l'inverse), permettant des
correspondances entre les TER et TGV, contrairement à la plupart des gares construites
sur les lignes nouvelles précédemment. Outre de large emprises foncières
disponibles, le lieu est à l'écart des zones inondables. Outre les dessertes
sur la Transversale Sud vers Nîmes ou Tarascon, il était également envisagé
de prolonger des trains provenant d'Alès (ligne
des Cévennes) : plutôt que de rebrousser à Courbessac, ils auraient
continué à filer vers Manduel, ce qui n'aurait pas mis plus de temps que de
repartir vers Nîmes Centre. Cet argument a d'ailleurs été souvent utilisé
par des opposants au viaduc de Courbessac, qui a finalement été achevé en
mars 2013.
- Une gare située à Garons, à proximité de l'aéroport, donc au Sud de
Nîmes. Dans ce cas, il n'y aurait pas eu de correspondance ferroviaires
possibles, mais la desserte routière aurait été la meilleure des trois choix
possibles vu la proximité de l'autoroute A54. Quant aux correspondances avec
l'aéroport, celles-ci auraient eu un très faible intérêt, vu le faible
trafic de celui-ci (d'ailleurs, l'arrivée du TGV a sonné le glas des avions
vers Paris....). Point de vue foncier, le passage près de l'aéroport aurait
posé problème vu la présence de lotissements.
- Une gare située à l'Ouest de Nîmes vers Aubord et Générac, à cheval sur
la ligne nouvelle et celle Nîmes - Le Grau du Roi, permettant donc elle aussi des correspondances TER
/ TGV permettant de gagner la gare "historique" de Nîmes et par là même
d'autres de la région. Certains voulaient même construire un
raccordement et électrifier la ligne du Grau
du Roi pour y faire rouler des TGV....
Son principal inconvénient serait sa relative proximité avec Montpellier
(que ce soit l'actuelle gare de St Roch ou celle à construire) et un
accès routier moins direct. De plus, à l'époque, le raccordement direct de Courbessac
n'existait pas, si bien que des TER à destination d'Alès auraient perdu
beaucoup de temps et auraient été très peu compétitifs face à la route. En
revanche, après construction du viaduc de Courbessac, des navettes
directes Le Grau du Roi - Gare TGV - Nîmes Centre - Alès auraient pu
être mises en place.
- 1995 : mise en suspens du projet du fait de limitation de la LGV Méditerranée à Manduel.
Il resurgit ensuite épisodiquement, lorsque l'annonce de la construction
d'une ligne nouvelle Nîmes - Montpellier revenait sur la scène.
- Fin des années 2000 : avec la relance du projet de
Contournement de Nîmes - Montpellier, le projet d'une
nouvelle gare pour desservir Nîmes réapparaît, mais des divergences entre les
élus locaux, craignant l'arrêt des dessertes vers Nîmes Ville, retardent le choix
définitif : au début des années 2010, certains continuent à promouvoir
l'hypothèse d'une gare à Manduel, d'autres celles de Générac (où est
implantée la base travaux du chantier de la ligne nouvelle), d'autres encore
refusent tout projet de gare nouvelle en affirmant que la gare de Nîmes
Center est bien suffisante.
La solution alternative, consistant à continuer à utiliser la gare actuelle
de Nîmes grâce à un raccordement situé au niveau de Générac entre la ligne du Grau du Roi et le CNM, a
finalement été
écartée : le gain de temps étant marginal, et les sillons impactant plusieurs
lignes d'où une diminution de leur capacité et des difficultés à tracer les
horaires, il serait plus simple de continuer sur la ligne classique jusqu'à
Montpellier. Pendant ces tergiversations, le projet de gare nouvelle prévu à Montpellier
continue à avancer et sa réalisation aura lieu en même temps que la ligne, avec
une ouverture au service commercial le 8 juillet 2018,
alors qu'il n'aura pas vraiment d'utilité tant que la ligne nouvelle ne va pas
plus loin !
Alors que le chantier du CNM débute, la situation se décante : l'emplacement
entre Manduel et Redessan finit par s'imposer, et des dispositions conservatoires permettront d'y édifier la gare
lorsque la décision sera enfin prise. L'achèvement de la gare, alors pas prévu
avant 2023 voire 2025, bénéficiera d'une sérieuse accélération avec le déblocage
inattendu de crédits. Le nom définitif est alors choisi : ce sera "Nîmes - Pont
du Gard TGV".
- Début 2015 : le projet de la nouvelle gare prend forme, avec le choix
d'un cabinet d'architectes-urbanistes. Au même moment ont lieu les
terrassements de la ligne nouvelle ; les ouvrages d'art prévoient un
emplacement pour les quais de la future gare.
- 14 décembre 2017 : mise en service au trafic marchandises du
Contournement de Nîmes - Montpellier.
- 8 juillet 2018 : début des circulations voyageurs sur le
Contournement de Nîmes - Montpellier avec l'ouverture de la gare de
Montpellier Odysseum (dite également "la Mogère").
- 15 décembre 2019 : ouverture de la gare de Nîmes Pont du Gard
TGV. En concomitance, la halte de Manduel Redessan sera fermée.