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Suite au succès de la LGV Paris - Lyon (LN 1), il a rapidement été décidé
de prolonger celle-ci vers le Sud, donnant encore davantage de fréquentation
au TGV Sud Est et permettant en particulier de reprendre des parts de marché
à l'avion sur la liaison Paris - Marseille.
Fin des années 80 : premier projet de "TGV Méditerranée" Lyon
- Marseille entièrement tracé sur la rive gauche du Rhône, via Orange et
Salon de Provence.
Un projet complémentaire, quelque peu bancal et probablement réalisé dans un
second temps, dit de "Transversale Sud à Grande Vitesse",
visant à terme à relier Bordeaux et Nice avec une branche vers Barcelone et
une autre vers le Pays Basque, prévoit une ligne à
voie unique de 130 km entre Aix en Provence et Montpellier, longeant
l'autoroute A7, croisant la LGV Lyon - Marseille vers Salon de
Provence, passant dans la plaine de la Crau le long de la future
autoroute A54, franchissant le Grand Rhône au Sud d'Arles puis réutilisant
la majeure partie de la ligne Arles - Lunel,
propice aux grandes vitesses vu son profil et ses alignements. Lunel aurait
ensuite été contourné, la voie unique venant s'embrancher sur la ligne
Tarascon - Sète dix kilomètres à l'Est de Montpellier. Ce projet vit le
jour dans une période d' "euphorie TGV", associée à l'enthousiasme du à
l'entrée de l'Espagne dans l'Union Européenne.
Janvier 1989 : approfondissement des études de la LGV Méditerranée,
prolongement de la LN4 (LGV Rhône Alpes) alors en construction jusqu'au Nord
de Valence. La partie Nord, située sur la rive gauche du Rhône, est un tronc commun donnant naissance à trois
branches, toutes à double voie : une première bifurcation située au Nord Est d'Orange donne lieu à
une branche "TGV Languedoc Roussillon" jusqu'à Montpellier avec prolongement
ultérieur vers l'Espagne, tandis que la seconde bifurcation se situe au
niveau d'Aix en Provence, où une gare TGV est prévue, avec une branche Provence menant à Marseille et
une vers la Côte d'Azur menant au Muy (Var). En outre, un raccordement vers
la LGV Languedoc Roussillon rejoint cette branche Sud au niveau de Cavaillon,
permettant des relations à grande vitesse entre Montpellier et Marseille
dans le cadre d'un réseau Méditerranée (l'objectif à terme de relier l'Espagne
à l'Italie est maintenu). Des gares nouvelles étaient prévues aux
alentours de Valence, Nîmes, Avignon, et Aix en Provence.
Début des années 90 : les tracés proposés sont controversés, alors que la
situation financière se dégrade. Le projet ne peut être lancé en l'état, une
nouvelle variante est proposée par le "rapport Querrien" : au lieu d'avoir la forme d'un "Y" couché se
branchant à Orange et Cavaillon, la LGV Languedoc Roussillon démarrera au
niveau d'Avignon, ce qui est la solution la plus adaptée à la fois pour des
relations vers Lyon et Paris que vers Marseille et la Côte d'Azur.
Cette
variante sera à nouveau modifiée, le passage de la ligne en partie sur la
rive droite du Rhône étant décidé par la suite, mais le principe d'un
décrochement de la branche Languedoc Roussillon sera conservé.
2 juin 1994 : déclaration d'utilité publique.
Fin 1994 / début 1995 : suite à des restrictions budgétaires, il est décidé de ne pas
construire la section entre Nîmes et Montpellier, ce qui permet d'économiser
la construction d'une cinquantaine de kilomètres de double voie et d'une
gare, le "fuseau" restant figé. Néanmoins, le choix de deux viaducs sur le Rhône est maintenu,
au cas où les relations transversales "Méditerranée" se développeraient. La
branche "Côte d'Azur", elle, est abandonnée vers la même époque.
De même, le triplement de la section terminale dans Marseille de St Henri à
la bifurcation des Chartreux avec espace réservé pour une quatrième voie fut
annulé.
25 septembre 1995 : autorisation d'engagement des travaux, qui
débutent dans la foulée.
1998 : achèvement des viaducs des Angles.
1999 : début de la pose des voies, à partir des bases travaux d'Eurre
(Drome) et Cheval Blanc (Vaucluse).
Octobre 2000 : mise sous tension de la ligne principale Valence - Marseille.
14 janvier 2001 : première marche officielle entre Aix en Provence et
Valence (TGV Réseau 531).
Février 2001 : mise sous tension de la branche Les Angles - Manduel.
6 mars 2001 : démarrage des essais, notamment réalisés avec la rame
Réseau 531.
26 mai 2001 : la rame Réseau 531 établit un record de
vitesse moyenne entre Calais et Marseille en parcourant 1067 km en 3
h 29 min 30 s.
7 juin 2001 : inauguration de la LGV Méditerranée.
10 juin 2001 : premières circulations commerciales.
15 décembre 2013 : mise en service de la "virgule d'Avignon" (raccordement
de la Courtine), reliant la gare de TGV à celle située en centre ville. Bien
que n'étant pas directement relié à la LGV Méditerranée, cette courte ligne
permet des correspondances quai à quai notamment en vue de la réouverture de
la ligne vers Carpentras.
2017 : prolongement jusqu'à Montpellier grâce à la mise en service du
CNM (Contournement de Nîmes - Montpellier).
La LN5 n'a pas été parcourue par les TGV Sud Est en livrée orange, ceux ci ayant disparu
à l'occasion de son ouverture (qui coïncida avec la fin de leurs programmes
de modernisation), mais fut fréquentée par ces rames en version
bicourant ayant subi une rénovation avec vitesse maximale portée à 300 km/h. Ce
n'est que depuis les années 2013 - 2014 que la série a quasiment disparu de la
ligne, chassée des dernières relations intersecteurs qu'elle assurait.
Rapidement, vu l'accroissement rapide du trafic, la série majoritaire a été celle des TGV Duplex et dérivés (RD,
DASYE) construites à cet effet pour reprendre toutes les relations vers Paris, tandis que les rames Réseau bicourant ont disparu au milieu des années
2000, leur variante tricourant restant toujours présente sur les trains vers la
Belgique.
Des rames espagnoles S 101 de la RENFE (dérivées du TGV Atlantique) assurent
depuis fin 2013 des relations entre l'Espagne et Lyon ou Marseille, et des rames
POS (remorques ex Réseau) celles vers la Suisse.
Il ne semblerait qu'il n'y ait pas eu de rame Atlantique, Transmanche
(ex Eurostar) ou Thalys
en service commercial sur la section vers le Languedoc ; par contre, ces rames
ont effectivement roulé sur la branche menant à Marseille.
Du côté du matériel non utilisé en service commercial, outre la rame IRIS 320
(ex TGV Réseau 4530) de contrôle des voies et les engins de travaux, des BB
67200 sont également utilisées ; un couplage de ces engins est garé en
permanence au dépôt de Nîmes, prêt à porter secours à un train en détresse. Des
BB Vossloh équipées de la TVM et appartenant à des opérateurs privés sont
également visibles lors de certains travaux.
Les travaux de construction de la ligne ont fait appel à une multitude
d'engins SNCF : BB 63000, 63500, 66000, 67000, 67200, 68000, 68500... S'y
ajoutèrent des engins d'origine étrangère : machines néerlandaises BB 62400
rachetées quelques années auparavant par la SNCF (ex 2400 NS), et les Class 37
britanniques louées à EWS.
Les bases travaux utilisées lors de la construction de la ligne pour le
stockage du matériel et des engins se trouvaient à Redessan (et au triage de Nîmes en amont), Eurre (Drome) et
Cheval Blanc (Vaucluse).
Dans la vallée du Rhône, la ligne nouvelle passe d'une rive à l'autre et
franchit plusieurs fois les lignes de la rive gauche (Lyon - Avignon via
Valence) et de la rive droite du fleuve (Givors -
Nîmes-Grézan), ce qui nécessita la construction de plusieurs ouvrages d'art
et occasionna des polémiques quant aux propriétés "évitées"... A l'Ouest
d'Avignon, côté Gard, se trouve le "triangle des Angles" permettant aux trains
provenant du Nord (Valence et au delà Lyon et Paris) de bifurquer soit vers
Marseille soit vers Nîmes, tandis qu'un raccordement direct permet des liaisons
Nîmes - Avignon - Marseille via la LGV.
Ensuite, la ligne longe la Durance et la ligne Avignon - Cavaillon- Miramas,
avant de se diriger au Sud Est directement vers l'ouest d'Aix, où une gare
nouvelle a été établie à l'écart sur le plateau de l'Arbois, enjambant la ligne
Rognac - Aix à proximité de l'aqueduc de Roquefavour. Enfin, la ligne franchit
le massif de l'Etoile grâce à un tunnel de 7,9 km de long la faisant aboutir sur
la ligne classique Miramas - Marseille via Rognac dans les quartiers Nord de
Marseille.
Origine du kilométrage : Combs la Ville (77) via les LN1 et LN4.
ATTENTION, certains ouvrages d'art sont manquants, et la modélisation des bifurcations des Angles et Manduel-Redessan a été simplifiée.
Ligne principale : Valence - Lapalud - Les Angles - Avignon - Marseille.