Lors de la construction du chemin de fer d'Avignon à Marseille dans les années 1840, le tracé longeant la Durance et passant via Cavaillon et Avignon avait été rejeté au profit d'un passage par Arles et la plaine de la Crau. Néanmoins, ce projet se concrétisa plus tard, permettant d'obtenir un itinéraire bis ferroviaire entre Avignon et Miramas desservant la plaine de Cavaillon.
Quelques années après, ce prolongement de la ligne par celle dite "de la Rive Droite du Rhône" permit d'obtenir un itinéraire indépendant entre Lyon et Miramas, certes moins rapide mais très utile pour acheminer le trafic marchandises et ainsi désengorger l'Artère Impériale. A noter que les deux lignes s'unissent au niveau de la gare d'Avignon, mais dans des directions opposés : à ce niveau, les trains vers Marseille via l'itinéraire "Cavaillon" se dirigent vers le Nord !
Enfin, la LGV Méditerranée inaugurée en 2001 longe la Durance et la ligne entre Avignon et Cavaillon avant de gagner Aix, suivant ainsi le projet de 1840.
Depuis son électrification, la ligne n'a pas connu de changements majeurs
excepté la modernisation de la plupart des gares, désormais dédiées au
trafic régional et souvent équipées de systèmes de téléaffichage,
d'automates de vente puis, au cours des années 2000, de passerelles avec ascenseurs. La réouverture de l'antenne
vers Pertuis est à l'étude.
Quant au trafic marchandises, celui-ci a
diminué et les trains de fruits et légumes ont disparu, occasionnant la
suppression de la plupart des voies de débord...
Les machines à vapeur furent d'abord des types 120, 121, 220, 030, 031, 120 et 040 et affectées aux dépôts d'Avignon et Miramas. Entre deux guerres roulaient des 4 E, 140 B, E, G, J, 240 A, 141 B, C, D. En 1944 arrivèrent provisoirement les locomotives militaires 140 W et U des Alliés, puis les 141 R basées à Nîmes, Avignon, Miramas, et la Blancarde. Des Pacific PLM fient aussi leur apparition en 1950 pour l'express Paris - Marseille via Cavaillon et Port de Bouc.
Les 141 R, basées à Miramas, ont quitté la ligne au printemps 71
Les premiers autorails firent leur apparition en 1937, avec des engins Somua basés à Avignon. Après guerre, des Renault VH, puis X 2400, 2800, 3800, EAD X 4500 et panoramiques X 4200 assuraient également une bonne partie des dessertes voyageurs.
La traction Diesel s'est massivement implantée à partir du milieu des années 60 avec des engins principalement basés au dépôt de Nîmes, puis d'Avignon : BB 63500, BB 66000, BB 66600, BB 67000 et BB 67400.
Les engins Diesel ont continué à fréquenter en masse la ligne bien après son électrification, notamment pour rapatrier des engins entre le triage de Miramas et le dépôt d'Avignon. Des RRR ou RIO associées à des 67400 ont également pu être engagées en service régional notamment sur des Marseille - Avignon via Port de Bouc et Cavaillon.
Introduite en 1977, la traction électrique concerne principalement les trains de marchandises, où de nombreuses séries ont été engagées, parfois jusqu'au crépuscule de leur carrière : CC 6500, CC 7100, BB 7200 y compris en UM, BB 8100, BB 8500, BB 9200, 9300, 9400, 2D2 9100, BB 22200, BB 26000, BB 27000, sans parler des engins des autres opérateurs.
S'y ajoutent les automotrices Z 7100, Z 2 et Z 23500 pour les TER et, pour ceux assurés en rames réversibles RIO ou RRR, des BB 9600 et 25500.
De 1994 à juin 2015, des TGV Postaux assurèrent la relation Paris - Cavaillon ; la présence de rames TGV d'autres types lors d'éventuels détournements avant que la LGV Méditerranée soit construite en 2001 est également plausible mais demande d'être vérifiée.
Actuellement, les seuls trains de voyageurs fréquentant la ligne sont des TER PACA assurés normalement en AGC B 81500 ou en RRR ou RIO associées à des BB 25500 ou 22200 RC. Certains trains sont origine Miramas, d'autres Marseille via Port de Bouc ou via Rognac ; une partie des circulations a vu son terminus reporté à Avignon TGV suite à l'ouverture de la "virgule d'Avignon" fin 2013.
Origine du kilométrage : gare d'Avignon. Le PK 0 correspond au km 741,345
depuis Paris gare de Lyon via Dijon, Lyon et la rive gauche du Rhône (surnommée
"Artère Impériale", et dont les trains nécessitent un rebroussement en gare
d'Avignon pour emprunter la ligne de Cavaillon).
Cette numérotation témoigne qu'à ses origines la ligne était considérée comme
une transversale (d'Avignon à Cavaillon) et non comme un maillon de la radiale
Paris - Marseille (qui est bornée depuis Paris).
La fin de la ligne à Miramas au km 68,544 correspond au km 809,278 de l'artère impériale. De nombreux raccordements en grande partie dénivelés (sauts de moutons) permettent ensuite aux trains d'aller au triage (direction Arles), de reprendre la ligne principale vers Marseille via Rognac, ou d'y aller via la ligne de la Côte Bleue, non électrifiée après Lavalduc, où se détache une antenne desservant les complexes de Fos sur Mer.
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs (les PN et ponts ne sont pas mentionnés).