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TER sur le tronc commun avec Nîmes - Le Grau du Roi ; Fret (arrêt en 2008, à confirmer...)
Type de signalisation :
Cantonnement Assisté Par Informatique (CAPI) sur Le Cailar - Aimargues,
Voie Unique à Signalisation Simplifiée (VUSS) sur le reste de la
ligne
Longueur :
45 km
Nombre de voies :
voie unique
Numéro de ligne :
820 000
Historique
Le "raccourci" Arles - Lunel par St Gilles, desservant les dernières
localités importantes avant la mer et évitant un détour par Nîmes accompagné de
rampes pour franchir le plateau de la Costière, existait depuis longtemps pour
la route. Dès les années 1860, il fut envisagé de faire prendre le même
itinéraire au Chemin de Fer, convoité à la fois par la Compagnie du Midi et le
PLM, et évitant le transit par le nœud ferroviaire nîmois déjà très encombré.
11 juin 1863 : après une rude lutte contre la Compagnie du Midi des frères Pereire, la ligne Lunel - Arles est concédée à la
Compagnie du PLM, de Paulin Talabot.
27 janvier 1868 : mise en service de la ligne par le PLM afin de
contrer un projet de la compagnie du Midi de
ligne Sète - Marseille passant
par la Camargue
puis la Plaine de la Crau (seule la section Sète - Montpellier Arènes
fut réalisée par ce dernier et elle garda un rôle strictement local).
La section d'Aimargues au Cailar, devient rapidement un tronc commun avec la ligne
ouverte en 1873 menant à Aigues Mortes puis Le Grau du Roi
(après 1909), ce qui lui vaut une mise à double voie. A noter que la
majorité des autres ouvrages d'art de la ligne étaient eux aussi prévus
pour un doublement si le trafic l'exigeait.
9 avril 1892 : mise en service du Chemin de Fer de la Camargue,
entre Arles et Salin de Giraud, transbordant ses chargements en gare d'Arles
Trinquetaille. En particulier, un fort trafic de sel à destination de
Salindres y transite.
La réalisation d'un raccordement direct évitant aux trains Lunel -
Aigues Mortes de rebrousser en gare d'Aimargues semble avoir été entamée (parcelles
figurant au cadastre, plans et construction de la plateforme de la voie) mais non
achevée. Ce raccordement ne figure pas sur des plans de 1904 ; a contrario,
sur des vies aériennes de 1937, la plateforme apparait bien comme étant
construite mais il ne semble pas y avoir de voies.
5 décembre 1938 : fermeture au trafic voyageurs par la SNCF, sauf
pour la section centrale Aimargues - Le Cailar, partagée avec Nîmes - Le
Grau du Roi.
Juillet 1944 : lors des bombardements alliés d'Arles, le pont sur le Grand Rhône est détruit.
Après guerre, ce pont n'a pas été reconstruit, la ligne
est donc le seul itinéraire possible pour desservir la gare marchandises
d'Arles Trinquetaille : les marchandises devant être expédiées sur la rive
Gauche du Rhône doivent faire un long détour par Le Cailar (où ils
rebroussent), Nîmes, Tarascon.
1948 : apparition des locomotives Diesel 040 DA (A1A-A1A 62000), remplacées en 1955 par des 040 DE (BB 63000).
8 octobre 1950 : fermeture de la section Aimargues - Lunel au trafic
marchandises. Le pont sur le Vidourle, à voie unique mais piles prévue pour double voie, est encore en place.
De 1955 à 1960, construction du Canal Philippe Lamour, longeant la ligne sur plusieurs kilomètres entre Gallician
et le Sud de Vauvert. A cette époque, mise à voie unique du tronçon commun
avec Nîmes - Le Grau du Roi.
1er septembre 1958 : les Chemins de Fer de la Camargue
disparaissent car l'usine Péchiney de Salin de Giraud est désormais
directement reliée au réseau SNCF par un bac joignant la ligne Arles -
Port St Louis du Rhône, permettant un trajet beaucoup plus direct vers
Salindres sans aucun rebroussement.
Milieu des années 60 : arrivée des BB 63500 et 66000, plus puissantes que les BB 63000.
1er février 1971 : déclassement de la section Lunel - Aimargues, qui a été déposée
très rapidement.
On a donc rupture de la continuité de la ligne, qui se résume dès lors à un
simple embranchement menant à Arles Trinquetaille greffé à la ligne Nîmes -
Le Grau du Roi (une situation donc inverse au contexte de création de ces
deux lignes).
A la fin des années 80, lors de la construction de l'autoroute A 54, la ligne est déviée sur quelques centaines de mètres à l'Est de St Gilles (au
niveau du raccordement avec la nationale 572).
A la même époque, un projet quelque peu bancal de LGV à voie unique Aix en
Provence - Montpellier
envisageait de reprendre une bonne partie du tracé de la ligne, propice aux
grandes vitesses vu son profil et ses alignements.
2005 : suite au plan de restructuration de Fret SNCF, la
section Arles - St Gilles a perdu tout trafic. Seul subsiste celui de la
distillerie de St Gilles, assuré avec des BB 69200 voire 67400 ou des locotracteurs Y 8000.
La transformation de la ligne entre Le Cailar, St Gilles et Arles en voie
verte fut évoquée.
Septembre 2008 : suppression du trafic vers St Gilles (distillerie), information à confirmer...
A titre anecdotique, on signalera la remise en état en gare de Lunel de la
voie longeant le bâtiment voyageurs dédié à la ligne : elle permettra
d'obtenir en 2014 une quatrième voie à quai.
La ligne fut d'abord exploitée avec des locomotive à vapeur types 021, 120,
121 et 030 dépendant des annexes traction de Lunel et Arles. pendant les années
20 et 30, ce furent des 220 A, 31 A, 130 A, 230A, 4 B, 140 G qui y furent
utilisées.
Après guerre, alors que seul subsistait le trafic marchandises, comme pour la
ligne du Grau du Roi, les 140 J furent épaulées par des 040 DA (A1A-A1A 62000) au début des années 50,
elles-mêmes rapidement évincées par des 040 DE en 1955 (BB 63001 à 108), puis
quelques années après par des 040 DE 500 et DG (BB 63500 et 66000). Des BB 66600, 67000 et 67400 et locotracteurs ont également
fréquenté la ligne.
Les dernières dessertes de la distillerie de St Gilles en septembre 2008 ont
été faites en BB 69200.
Origine du kilométrage : gare d'Arles (km 776,322 depuis Paris Gare de Lyon via Dijon et Lyon par la rive gauche du Rhône).
A noter qu'en réalité la bifurcation se trouve au Sud de la gare d'Arles :
pour la desservir, les trains devaient rebrousser sur plusieurs centaines de
mètres, comme ce fut le cas à Nîmes pour la ligne des Cévennes.
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs.