Construite par la compagnie ARM (Alais - Rhône - Méditerranée), cette ligne voulait concurrencer celles du PLM reliant Alès et le Martinet à Beaucaire pour le transport du charbon du bassin cévenol vers le Rhône. Le trajet est plus court, mais le profil moins favorable. Les concepteurs de la ligne prévoyaient même de la prolonger jusqu'à Orange (Vaucluse), mais le projet n'a jamais vu le jour. Une fois reprise par le PLM, la ligne était la plus déficitaire de la compagnie !
Le terminus de la ligne se trouve à Port L'Ardoise, situé le long du Rhône. Un raccordement nécessitant un rebroussement permet aux wagons y stationnant de rejoindre la gare de L'Ardoise ARM, faisant face à celle du PLM, située sur la ligne de la rive droite du Rhône.
Cette ligne a donc été supprimée depuis plus d'un demi siècle, excepté la courte section terminale entre Laudun et le port fluvial de L'Ardoise, comportant plusieurs établissements embranchés (5 en 1958), mais certains vestiges, en particulier les maisons de garde barrière et les ponts, sont encore visibles notamment le long de la route départementale D6 (Alès - Bagnols sur Cèze), qui a récupéré en partie les emprises de la ligne entre Brouzet les Alès et Seynes.
Desserte de Lafarge béton le 13 juin 1995 à L’Ardoise dans le Gard (vidéo Youtube)
Seule la section Laudun - Port l'Ardoise a connu les engins Diesel : locotracteurs et locomotives BB 63500, 66000, 66600, 69200...
Origine du kilométrage : Alais ARM. Celui en gare d'Alès PLM provient de Paris gare de Lyon via St Germain des Fossés et la ligne des Cévennes.
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs.