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Cette ligne "transversale" est destinée à relier les mines cévenoles à Beaucaire, où se
trouve depuis le Moyen Age un port fluvial permettant l'expédition du
charbon vers les grandes villes du Sud de la France, tout en évitant un détour via Alès et Nîmes,
complexes ferroviaires alors bien encombrés.
30 août 1880 : ouverture de Remoulins - Uzès par la
compagnie du PLM, section embranchée sur la ligne de la Rive Droite du Rhône (Grézan - Le Teil - Givors) ouverte le même jour.
De même, la branche Le Martinet - St Julien les Fumades, greffée à la ligne
Alès - Le Teil, est mise en service à la même
date.
25 septembre 1883 : ouverture du reste de la ligne, partageant un court tronçon avec
Alès - Le Teil, où les deux voies uniques
étaient côte à côte sur la même plateforme (d'où une "fausse double voie").
1899 : construction du raccordement de Célas, permettant des échanges avec la ligne d'Alès à L'Ardoise, construite par la compagnie concurrente ARM (Alais - Rhône -
Méditerranée).
5 décembre 1938 : fermeture au trafic voyageurs par la SNCF de la totalité de la ligne.
1940 : fermeture de la section de St Julien des Fumades à Célas.
18 août 1952 : fermeture de la section Célas - Montaren,
déclassement le 12 novembre 1954.
31 mai 1959 : fermeture de la section Montaren - Uzès,
déclassement le 13 février 1964.
31 décembre 1964 : fermeture de Remoulins - Beaucaire.
La desserte marchandises des gares de Sernhac et Meynes - Montfrin semble
néanmoins avoir continué (ces gares n'ont officiellement fermé qu'en 2006
!), le tronçon Meynes - Remoulins étant probablement considéré comme un ITE
(Installation Terminale Embranchée) et non plus une ligne à part entière.
5 juillet 1971 : fermeture au trafic marchandises de Le
Martinet - St Florent sur Auzonnet, déclassement le 14 janvier 1972.
Années 70 : la section St Florent sur Auzonnet - St Jean des Fumades, devenue une simple antenne d'Alès - Le Teil,
ne voit plus passer qu'un trafic épisodique.
Dès lors, il ne reste donc que la ligne Remoulins - Uzès, où subsiste une desserte marchandises régulière.
1er juillet 1990 : le trafic marchandises cesse au delà de St Julien les
Fumades.
Dans les années 90 (1998 ?), le tronçon "médian" subsistant a été limité à Vers Pont du Gard, où se trouve l'embranchement d'une usine fabriquant des traverses béton.
15 septembre 2010 : décision de fermeture de la section
Remoulins - Uzès publiée au Journal Officiel. Des recours ont été déposés par diverses associations voulant conserver cet accès ferroviaire au Pont du Gard et à Uzès,
lieux ayant un fort potentiel pour une desserte voyageurs régulière et
touristique.
La desserte de l'usine LIB, fabriquant des traverses en béton, semble être
toujours d'actualité en 2014.
Décembre 2018 : rejet des recours contre le déclassement de la
ligne...
A la fin des années 2000, une partie des emprises de la section Beaucaire - Remoulins a été
réutilisée pour une piste cyclable. A terme, ce devrait être l'intégralité de
cette section qui devrait être ainsi reconvertie, certains souhaitant même la
prolonger jusqu'à Uzès, ce qui risque de rendre impossible toute liaison
ferroviaire Uzès - Remoulins...
La traction à vapeur a été remplacée à partir de 1962 par des Diesel : BB
63500 et dérivés (dont une BB 64600 en 2014), 66000, 66600, voire 67400, et
locotracteurs. Les autorails ne semblent pas avoir fréquenté la ligne, vu sa
fermeture au trafic voyageurs dès fin 1938, excepté des EAD X 4500 et l'X 2403, utilisés pour des trains spéciaux entre
Uzès et Nîmes.