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Construite trop tôt, cette ligne était destinée à desservir Port St Louis du
Rhône, où le creusement d'un port à l'embouchure du fleuve eut lieu en
1871.
26 juillet 1873 : concession de la ligne à construire à la Société anonyme de
Saint Louis du Rhône, mais les travaux ne débutent pas faute de moyens
financiers. Déjà à l'époque, il est espéré de créer à Port St Louis du Rhône un
nouveau port complétant celui de Marseille.
16 août 1883 : le projet est repris par la Compagnie nouvelle du chemin de
fer d'Arles à Port Saint Louis du Rhône.
10 février 1887 : ouverture de la ligne, dont l'exploitation est confiée à la Compagnie du PLM.
23 juillet 1894 : rachat de la concession par la Compagnie du PLM,
exploitant déjà la ligne Avignon - Arles
- Miramas où le tronçon vers Port St Louis s'embranche au Sud d'Arles.
22 mai 1932 : suppression du trafic voyageurs (c'est la première
ligne de l'actuelle région PACA à perdre une telle desserte...). D'octobre
1940 à mars 1947, la desserte voyageurs a été provisoirement rétablie du
fait des rationnements empêchant la mise en place d'autocars de
substitution.
Années 60 : développement du complexe portuaire de Fos sur Mer et Port St
Louis. La ligne voit enfin sa raison d'être se réaliser... mais son obsolescence
et la fréquente nécessité de rebrousser à Arles pour ensuite gagner le
triage de Miramas compliquent son utilisation.
1965 : déplacement de 1,5 km vers le Nord de la gare de Port St Louis.
L'ancienne gare, située en pleine
ville à proximité du port (au pk 40,408) ne se révélant plus nécessaire
suite à la suppression de la desserte voyageurs, un nouveau local de service
a été construit au niveau du faisceau marchandises au km 38,9.
1973 : dans le cadre de l'aménagement du
complexe ferroviaire de Fos sur Mer, construction d'un embranchement de 5,3 km de long vers le terminal
de Fos Graveleau, se détachant de la ligne au Nord de la gare de Port St
Louis, au lieu dit " L'Eysselle" (pk 36,502). Un second
embranchement est créé au km 39,772 pour desservir le terminal voitures et
colis lourds créé sur la darse 3 (bassin du Gloria). L'évitement de Mas Thibert est
rallongé à 800 m.
Novembre 1982 : le creusement du canal du Rhône à Fos sur Mer
entraine la coupure de la ligne au niveau du pk 33,7. Cet abandon se
justifie par plusieurs raisons : la construction d'un ouvrage de
franchissement aurait été très coûteuse et complexe vu le gabarit à dégager
(tirant d'eau et tirant d'air) nécessitant l'établissement de
longues rampes d'accès, les équipements étaient obsolètes et
auraient nécessité de gros travaux de remise à niveau (voies, ballast,
signalisation création d'évitements) tout en gardant le rebroussement à
Arles pour rejoindre le triage de Miramas. Aussi, il est choisi de basculer la desserte via Miramas, Lavalduc et
Fos sur Mer. La ligne reste exploitée jusqu'au km 28,8, elle est déferrée au
delà.
La section terminale, au niveau de Port St Louis, est électrifiée en 1500 V
continu et intégrée au nouveau complexe ferroviaire de Fos sur Mer, raccordé
au niveau de Lavalduc à la ligne Miramas - Marseille via la Côte Bleue.
31 décembre 1992 : la ligne est limitée au Sud d'Arles, au pk
3,322, afin de desservir quelques industriels embranchés. Le restant de la
ligne est déferré, les emprises étant réutilisées pour
créer une piste cyclable inaugurée en septembre 2013...
2018 ? Déclassement du moignon de la ligne subsistant depuis
1992, à l'abandon depuis une dizaine d'années.
La ligne était exploitée avec un cantonnement téléphonique, et comportait un
seul évitement intermédiaire, à Mas Thibert. Les convois étaient limités à 60
km/h.
Matériel utilisé
D'abord exploitée par des locomotives à vapeur 021, 120 et 030 puis, dans les
années 20 et 30, par des 220 A et 230 A sur les omnibus, et 4 B sur les trains
marchandises, cette ligne connut ensuite, après guerre, les 140 E, J, puis 141
R.
La traction Diesel a pris le relais des locomotives à vapeurs au cours
des années 60, la majorité du trafic étant assurée par les BB 66000, mais des
locotracteurs, BB 63500, 66600, 67000 voire 67400 étant en théorie aussi
visibles de temps à autre. Quelque soit l'engin moteur, la vitesse était limitée
à 60
km/h.