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Desservant le Nord Est des Bouches du Rhône ainsi que le Var, cette ligne
associée à Rognac - Aix permet aussi de contourner le complexe ferroviaire Marseillais, ce qui lui a
permis de survivre jusqu'à aujourd'hui bien qu'ayant perdu tout trafic
régulier. Cependant, les convois doivent alors effectuer plusieurs
rebroussements : d'abord à Rognac, puis à Gardanne, et enfin à Carnoules, ce qui
pénalisa toujours cet itinéraire par rapport à un transit via Marseille, surtout
après l'ouverture du raccordement direct des Chartreux en 1919.
18 juillet 1868 : concession à la Compagnie du PLM, approuvée par
un décret du 28 avril 1869.
15 octobre 1877 : ouverture de la section Gardanne - Trets, en
même temps que la ligne directe Aix - Marseille.
19 novembre 1880 : achèvement de la ligne avec mise en service de
la voie entre Carnoules et Trets.
Années 20 : un projet de nouvelle grande ligne Avignon - Nice,
évitant le détour par Marseille, envisage de reprendre la section centrale
de la ligne entre la Barque et Brignoles dans une nouvelle ligne reliant
Salon de Provence au Luc. Ce projet est en concurrence avec celui de
nouvelle ligne directe Pertuis - Les Arcs.
18 avril 1939 : suppression de la desserte voyageurs.
30 décembre 1980 : suppression de la desserte marchandises entre
Trets et St Maximin, puis en 1984 entre St Maximin et Brignoles suite à la fermeture des mines de bauxite qui
étaient embranchées notamment au niveau de la gare des Censiés.
Janvier 1990 : fin de la desserte marchandises entre Brignoles et
Carnoules.
La ligne fut ensuite neutralisée mais maintenue en état car jouant un
rôle stratégique en cas de blocage du nœud ferroviaire marseillais ; elle
est notamment empruntée par des trains militaires rejoignant la gare de Ste
Roseline (ancienne ligne Draguignan) puis le camp de Canjuers. Des
acheminements exceptionnels (ex : transformateurs engageant le gabarit)
peuvent aussi avoir lieu.
Eté 2001 : reprise d'une desserte touristique estivale entre
Carnoules et Brignoles par l'ATTCV (Association Train Touristique du
Centre Var) ; une gare est créée au lieu dit "Les Platanes" à Carnoules, évitant de rejoindre la bifurcation avec la ligne Marseille -
Vintimille.
La ligne est à voie unique ; à l'origine toutes les gares disposaient d'au
moins une voie d'évitement (exploitée sous le régime de voie directe). La
ligne étant neutralisée, la plupart des passages à niveaux ont perdu leurs
barrières : les circulations se font avec une traversée en marche à vue et
présence de personnel sur la route.
La section La Barque-Fuveau - Trets n'est plus exploitée mais n'est pas
officiellement fermée ; la section La Barque - Gardanne reste ouverte (silo à La
Barque ayant une dessert très ponctuelle, et charbon pour la centrale de
Meyreuil).
La réouverture de la ligne, située dans une zone en plein essor
démographique, pour assurer une desserte TER est envisagée mais peine à se
concrétiser.
A son ouverture la ligne fut d'abord parcourue par des locomotives à
vapeur des types 021, 121 et 030 T.
Elles furent ensuite rejointes par des 31A, 230A, 4B, 4C et 4D, 130A puis 140 B,
E et A puis J. A la fin de l'ère PLM au milieu des années 30, des 232 AT et 242
DT furent aussi utilisées. Après guerre, les 141 R de la SNCF reprirent la
majorité du trafic. A partir du milieu des années 60, les locomotives à vapeur furent principalement remplacées par des BB 63500 et
67000. Plus récemment, des machines Diesel BB 67400, 69000, 75000 ont pu être
utilisées sur les quelques convois militaires empruntant la ligne notamment pour
se rendre au camp de Canjuers, embranché sur l'ancienne antenne Les Arcs -
Draguignan.
L'ATTCV possède un matériel varié : BB 63500, voitures UIC et USI, X
3800, X 4500, X 2200...
L'origine du kilométrage se trouve en gare de Carnoules, où la ligne se
détache de la ligne Marseille - Vintimille à son km 101,475. La fin de ligne au km
78,760 en gare de Gardanne correspond au km 419,361 de la ligne des Alpes
(origine : Lyon Perrache).
Attention, descriptif ne comportant que les gares et ouvrages d'art majeurs.