Outre les remorques associées en permanence à un automoteur, des remorques permettant de recréer de véritables trains à composition variable ont été construites en plusieurs vagues :
Construites par Decauville à partir de 1939, ces remorques sont destinées à unifier un parc hétéroclite hérité des anciennes compagnies.
Cette toute première série de remorques a été construite en 1939, et réformée en 1976 après avoir passé leur carrière sur le réseau Méditerranée / Sud Est. Une extrémité comporte deux baies, l'autre est entièrement occultée ; longueur 20.55 m, 70 places toutes de seconde classe après 1956.
A noter que leur numéro dans la série XR 6000 (6001 à 6015) a été repris pour des remorques de nouvelle génération construites à partir de 1978.
Remorques intégralement de première classe, 12 exemplaires seulement (XR 7101 à 7112). Les dix premières unités furent construites en 1956, les deux autres en 1960. Leur livrée était analogue à celle des RGP : vert clair et beige ; elles furent ensuite repeintes en rouge et crème mais conservèrent leurs aménagements d'origine. Elles furent réformées entre 1978 et 1982.
Quasi identiques aux XR 6000, ces vingt remorques (7201 à 7220) construites en 1948 ont leurs deux extrémités identiques, avec deux baies, et conservent la capacité des XR 6000 (70 places de seconde classe) mais sont légèrement plus longues (20,68 m). Affectées à la gérance de Toulouse, elles ont été réformées à la fin des années 70 et remplacées par les nouvelles XR 6000, alors qu'au même moment les autorails X 2800 étaient modernisés.
Cette fois-ci, trois baies frontales et la longueur passe à 21,2 m. Cette variante possède 12 places de première classe et 65 de seconde, ainsi qu'un "petit" fourgon de 6,4 m². Pas moins de 281 remorques ont été construites (XR 7301 à 7581). A noter que les XR 7307, 62, 74, 75 et 7364 ont 20 places de première classe et 55 de seconde.
Remorques ayant 66 places exclusivement de seconde classe avec grand compartiment fourgon (15,3 m²), 218 exemplaires (XR 7801 à 8018).
Remorques exclusivement de seconde classe (81 places) avec petit compartiment fourgon de 6,4 m² construites de 1956 à 1962 sous les numéros 8101 à 8293.
Seules quatre XR 8100 ont subi une modernisation comparable à celle effectuée sur les X 2800, avec une livrée bleue et blanche et de nouveaux aménagements intérieurs dans le plus pur style années 70. Ce programme a rapidement été arrêté suite aux livraisons des XR 6000, ces remorques, utilisées sur les lignes du Jura, auraient été réformées en 1994 soit un répit de quelques années par rapport à celles laissées en état d'origine.
Les autres remorques Decauville ont été réformées pour la plupart dans les années 70 et 80 ; à partir de 1980 certaines d'entre elles, libérées par la livraison des X 4750 et XR 6000, ont été utilisées en rames tractées par des locomotives (BB 300 ou 900 autour de Limoges, BB 63500 ou 66000 sur d'autres lignes).
Destinées aux autorails légers comme les X 5600 FNC puis les X 5500 et 5800 "150 chevaux", ces remorques ne comportent que deux essieux, peuvent rouler à 100 km/h et ne dépassent pas les 12 tonnes. Comme les engins auxquels elles étaient associées, ces remorques ont eu une durée de vie relativement courte, les dernières réformes ayant lieu en 1974.
39 places et fourgon pouvant emporter 2 tonnes de bagages ; portes coulissantes, pas de WC, chauffage par poêle. Prototype XR 9101 livré fin 1948 puis série de 24 remorques construites en 1950 et 1951 avec des dimensions légèrement différentes et quelques améliorations de détail.
Construites de 1948 à 1952 par Billard, ces remorques étaient principalement destinées à accompagner les autorails "FNC" (X 5600) mais leur ont survécu. Fourgon pouvant emporter 2,5 tonnes de fret ; les trois premiers exemplaires mesurent 9,85 m et comportent 29 places tandis que les remorques suivantes voient leur capacité passer à 43 places du fait de leur longueur portée à 12,34 m.
Ces remorques construites de 1952 à 1954 sont améliorées par rapport aux XR 9100. Elles comportent 37 places, un WC et un fourgon (charge utile : 2 tonnes).
Très proches des remorques unifiées et elles aussi construites par Decauville, ces voitures sont destinées à accompagner les automotrices Z 7100 et Z 8000. Elles présentent néanmoins certaines différences par rapport aux remorques destinées aux autorails : caisse renforcée, et chauffage purement électrique ; cependant, il est arrivé qu'elles soient associées à des X 2800, qui étaient spécialement équipés pour le remorque (prises d'alimentation spécifiques). La remorque par d'autres engins moteurs (locomotives électriques comme les BB 8100 ou 9400) reste possible avant la modernisation.
Remorques de seconde classe équipées d'une cabine de conduite et d'un fourgon ; 62 places.
Remorques équipées d'aménagements mixtes, d'une cabine de conduite et d'un fourgon.
Remorques intermédiaires, de seconde classe uniquement ; 78 places après modernisation.
Remorques intermédiaires mixtes, avec une partie en première classe (12 places) et une autre en seconde classe (62 places).
Ces remorques ont été profondément rénovées entre 1982 et 1987, en même temps que les automotrices Z 7100 ; à cette occasion, il y a eu des changements de type afin de constituer des rames fixes de deux ou quatre caisses.
Les types sont désormais les suivants :
Remorques d'extrémité, de seconde classe avec cabine de conduite et fourgon.
Remorques intermédiaires de seconde classe.
Remorques intermédiaires mixtes.
Ces remorques ont pour les dernières été réformées en 2006, tout comme les Z 7100 qu'elles accompagnaient.
Dédiées aux rames RGP X 2700, ces remorques étaient différentes des autres remorques "unifiées" et comportaient à une extrémité une cabine de conduite.
Apparues à la fin des années 70 et proches des autorails X 2100 et X 2200, ces remorques de conception moderne ont progressivement remplacé les remorques unifiées. La vitesse est limitée à 140 km/h, la masse est de 24,6 tonnes et la longueur est de 24,4 m ; il n'y a pas de climatisation.
Construites jusqu'en 1990, elles ont pourtant eu une carrière assez courte, vu l'impossibilité de les atteler aux engins récents. L'utilisation de ces remorques comme des voitures ordinaires tractées par des locomotives Diesel a été envisagée au milieu des années 90 mais n'a pas donné de suite, si bien que les radiations ont commencé dès la fin de cette décennie. Quelques dizaines d'exemplaires ont été maintenus à l'inventaire afin de compléter les X 2100 et 2200 ; la plupart a subi une rénovation avec livrée TER et réfection des aménagements (parfois avec mise à classe unique). La réforme des dernières remorques encore à l'inventaire eut lieu en même temps que celle des derniers autorails X 2100 et 2200, fin 2017.
Cette première série de 100 remorques (XR 6001 à 6100) a été construite entre 1978 et 1979. On trouve successivement une plateforme d'accès, 16 places de seconde classe, une autre salle de 60 places de seconde classe, à nouveau une plateforme d'accès, et compartiment fourgon. A noter que ces remorques ont dépourvues de cabine de conduite (initialement prévue).
Afin d'améliorer les relations régionales, les régions Pays de la Loire et Midi Pyrénéens ont respectivement acheté trois et deux remorques identiques aux XR 6000. Par la suite, la XR 6069 a été rachetée par la région Haute Normandie, devenant XR 96006.
Là encore, ces remorques XR ABD 6101 à 6170 construites entre 1985 et 1987 sont identiques aux XR 6000, seule la livrée est différente : on a désormais du blanc, avec un large bandeau coloré au niveau des baies, rouge, vert, jaune ou bleu (couleurs choisies pour les TER à partir de 1985).
Construites entre 1988 et 1990, ces remorques 6201 à 6255 sont strictement identiques aux XR 6100.
Ces remorques identiques aux XR 6000, construites en 1988 et 1989, ont été directement achetées par la région Midi Pyrénées, afin d'être utilisés avec des X 2100 et X 2800 dans cette région.
Au début des années 90, faisant face à une pénurie de matériel pour les relations régionales, certaines régions (dont la Picardie) ont envisagé l'utilisation de remorques XR 6000 comme des voitures classiques afin de former des rames de trois ou quatre véhicules, le tout étant remorqué par des locomotives type BB 66400 ou 67400. Le système d'alimentation en 380 V, spécifique à ces remorques et nécessitant la pose de convertisseurs statiques à partir du 1500 V fourni par la locomotive, aurait été une des raisons de l'abandon de ce projet.
La région Rhône Alpes envisageait, elle, la formation de 3 rames de 5 remorques, puis six rames de quatre, avec un groupe électrogène dans une "remorque maître".
Avec le retrait du service commercial des dernières remorques d'autorails fin 2017, l'espèce n'existe plus dans le parc de la SNCF à l'exception de deux exemplaires XR 6100 conservés par l'activité Matériel.