A la fin des années 40, la SNCF désire généraliser l'utilisation d'engins Diesel à la place de la traction à vapeur, mais les caractéristiques des nouveaux engins sont encore loin d'être définies.
Pour remplacer les petites locomotives à vapeur assurant les manœuvres et les trains de marchandises légers, sur les lignes secondaires, deux prototypes sont essayés. Ils sont identiques, excepté au niveau de la motorisation : la 030 DA 1 a un seul moteur Diesel de 380 Ch. (ce qui en fait un locomoteur), tandis que la 030 DA2 a deux moteurs de 300 Ch. (c'est donc une vraie locomotive). Pour faire des économies et réduire la masse de l'engin, la transmission n'est pas électrique comme sur les C 61000 (qui sont assez réussies), mais purement mécanique, avec une boite de vitesses et un système hydraulique jouant le rôle d'embrayage .
Hélas, cette transmission montre rapidement ses limites, car fragile et peu approprié au démarrage de convois lourds. La 030 DA 1, affectée à Dijon, est jugée sous motorisée et rapidement radiée, tandis que la 030 DA 2, utilisée à Alençon, est restée en service jusqu'en 1963.