Comme d'autres séries, ces voitures reprennent des châssis récupérés sur du matériel très ancien.
Dès 1938, la SNCF envisagea de reconstruire les voitures à bogies, portières latérales et caisse en bois héritées de la compagnie de l'Est. Pour cela, deux prototypes furent réalisés aux ateliers de Romilly sur Seine :
Voiture de 35,5 t, 8 portières par face (contre 10 à l'origine), structure en acier riveté ou soudé mais l'aspect change peu par rapport aux voitures d'origine (excepté la suppression de la vigie).
Voiture de 36 tonnes, quatre portes par face ; la caisse fait davantage appel à la soudure mais ressemble encore beaucoup au type d'origine.
Ne donnant pas satisfaction, un troisième prototype fut décidé en 1949 :
Pesant 31 tonnes, cette voiture adopte une disposition déjà utilisée en service banlieue : deux larges plateformes, et trois salles à couloir central. l'intercirculation est cependant réservée au personnel (passerelles sans soufflets). En 1956, cette voiture a été surclassée en seconde classe puis servit de modèle pour la série.
Entre 1957 et 1962, 675 voitures à bogies et caisse en bois de l'ancienne compagnie de l'Est ont été reconstruites avec des caisses modernes pour effectuer un trafic principalement omnibus, suivant le prototype de 1951. La technique est similaire à celle effectuée sur les voitures ex PLM surnommées "Bruhat", mais le châssis n'est pas rallongé (il mesure déjà 19,28 m.), et la caisse est différente, avec deux plateformes et pas d'intercirculation.
Voitures à 64 places de première classe, 32 tonnes.
Voitures mixte seconde (37 places) et première classe (32 places), poids de 33 t.
Voitures de seconde classe, 76 places.
Voitures de 31,5 tonnes ayant 57 places de seconde classe et équipées d'un compartiment fourgon (charge maximale 3 tonnes).
Ces cinq voitures couchettes, aménagées d'une manière très rudimentaire, étaient utilisées sur les tout premiers trains transportant des camions et leurs chauffeurs, en 1959. Il y avait à bord 16 couchettes, un WC et trois compartiments lavabos. Leur carrière a été très courte, vu leur inconfort, et le faible succès de cette formule qui n'existe toujours pas en France aujourd'hui.... Ces voitures ont rapidement été transformées en véhicules de service (dès 1969) notamment pour les trains de relevage en cas de déraillement.
Contrairement aux voitures "Bruhat", les voitures "Romilly" (du nom de la ville où leur transformation a été effectuée) sont limitées à 120 km/h et utilisées en rames homogènes, principalement en service omnibus. Leurs bogies sont bien moins confortables, aussi les radiations commencèrent dès 1977, pour s'achever en 1985, victimes de l'arrivée des voitures Corail et rames RIO.