Au début des années 80, alors que les électrifications se développent en Allemagne de l'Est, les locomotives électriques des séries 211 et 242, datant du début des années 60, nécessitent en partie d’être remplacées, vu leur médiocre fiabilité.
En 1982 est livré un prototype immatriculé 212.001, d’une puissance de 3540 kW et équipé d’un système de régulation du courant à transistors. Cette machine, pouvant rouler à 140 km/h, montre d’excellents résultats, si bien qu’il est décidé de commander en tout 478 locomotives de la série 243, fortement dérivés de ce prototype, mais avec une vitesse abaissée à 120 km/h. Ces machines seront livrées de 1984 à 1990. 168 machines supplémentaires, appareillées pour pouvoir circuler en unités multiples, formant la sous série 143.801 à 143.968, seront livrées de 1989 à 1991. Enfin, 90 machines plus rapides ont été construites jusqu'en 1994, formant la série 212 puis 112 et 114.
Rapidement, ces machines montrent leur qualité et se voient confier une grande partie des convois sur les lignes électrifiées. Dès 1990, une partie d'entre elles passe en Allemagne de l’Ouest, la DB en louant pour tirer ou pousser des rames de banlieue (S BAHN), permettant la radiation d’une grande partie des machines de la DB datant des années 50 et 60. De son côté, la DR relevant la vitesse de ses trains, commande la série 212, très proches des 243, mais plus puissantes et plus rapides.
Lors de la formation de la DB AG, toutes sont réimmatriculées dans la série 143 (et 143.8) ; ces locomotives étant toutes réversibles, une grande partie est affectée au trafic régional dans la plupart des régions d’Allemagne, elles sont souvent associées aux rames à deux niveaux construites massivement à partir du début des années 90. Cependant, leur vitesse de 120 km/h est parfois handicapante, si bien que début 2007 une machine a été transformée en 114.1 (vitesse 140 km/h, coût de transformation 48 000 €), et une autre en 114.3 (modification plus poussée de la suspension, permettant de rouler à 160 km/h, 300 000 € / machine). Les premières réformes ont commencé en 2008, suite à l'arrivée de nouveaux automoteurs et en partie à cause de la fragilité du châssis.