Après les essais très prometteurs du TGS à partir de 1967, la SNCF décide rapidement de construire dix rames de série pour assurer la liaison Paris-Caen-Cherbourg dès 1970. Les caisses dérivent des rames EAD, avec des extrémités spécifiques, les aménagements intérieurs sont repris des voitures USI avec un espace buffet inspiré des voitures Grill Express. Rapidement, le matériel est renuméroté dans la série T 1000 / T 1500 pour le différencier des autres autorails.
Cette desserte rencontrant un très grand succès, quatre autres rames ETG sont reçues en 1972, tandis que les études d'un matériel de seconde génération plus capacitaire sont lancées.
Avec l'arrivée des rames RTG en 1975, les quatorze rames ETG sont utilisées en Rhône Alpes, sur des liaisons rapides non encore électrifiées comme Lyon - Grenoble, en correspondance avec les TGV à partir de 1981.
L'électrification Lyon - Grenoble / Chambéry en 1985 entraîne le déclassement des rames ETG : elles sont désormais utilisées sur les lignes de l'Ouest lyonnais, vers Clermont-Ferrand et la Bourgogne. La remorque de première classe est en partie réaménagée en seconde classe, tandis que le buffet est supprimé.
Victimes d'un désintérêt de la part de la SNCF à cause de leur grande consommation en carburant, les rames ETG ont commencé à être radiées dès 1989, malgré leurs nombreuses qualités ; bien qu'utilisées pour les TER Rhône Alpes, il n'y a pas eu de projet de modernisation avec remplacement des turbines. En revanche, il a été envisagé d'obtenir sept rames composées de deux motrices Diesel T 1500 encadrant une remorque mixte 1ere / 2eme classe, ce qui aurait donné des engins proches des X 4900 (ou du X 1500 avec une remorque intermédiaire en plus).
Les dernières rames ont été réformées en 1999, lors de l'arrivée des X 72500 ; excepté deux motrices Diesel composant l'autorail d'essais X 1500, aucun élément n'a été hélas conservé : après être resté à l'abandon de nombreuses années, tous ont été démolis vers 2007. A noter qu'il y avait eu des projets de réutilisation des remorques avec des motrices d'EAD X 4630, pour accroître le parc de X 4900.
Ces rames ont, durant toute leur carrière, adopté une composition à quatre caisses :
Etat des dix première rames avant 1971 : XB 4800 + XRBr 8800 + XRA 8700 + XBD 4700
Rames entre 1971 et 1985 : TB 1000 + TRBr 51000 + TRA 21000 + TBD 1500
Etat après le déclassement de 1985 : TB 1000 + TRB 51000 + TRAB 21000 + TBD 1500
Les projets de reconversion en rames purement Diesel étaient les suivants :
Rames "purement ETG" : TBD 1500 + TRAB 21000 + TBD 1500
Rames type X 4900 : XBD 4630 + TRAB 21000 + XBD 4630
Les véhicules composant les rames étaient des types suivants :
Cette motrice comporte successivement une cabine de conduite, un compartiment pour le turbomoteur et une salle de 44 places avec des aménagements de seconde classe (2+2).
Comportant à l'origine une salle de 40 places en 2+2 de seconde classe et un espace buffet / gril avec 14 places, ces remorques ont été partiellement réaménagées en 1985 : la capacité passe à 50 places, l'espace buffet étant supprimé.
Initialement entièrement aménagées en première classe (60 places en disposition 2+2), ces remorques ont été partiellement déclassées en 1985 : désormais, elles comportent une salle de 36 places de seconde classe (disposition toujours en 2+2) et une autre de 24 places de seconde classe.
Structurellement proche des motrices EAD, cette caisse comportait une salle de seconde classe, un compartiment fourgon sous lequel se trouve le moteur Diesel, et une cabine de conduite. Par contre, les aménagements étaient de meilleur standing, avec 48 places de seconde classe, en disposition 2+2.
Durant toute leur carrière, les rames ETG ont arboré la même livrée, à base de blanc et de bandes marron / beige. Seuls les marquages de classe ont évolué, devenant similaires à ceux des voitures Corail à la fin des années 70.