Bien qu'ayant participé au programme des voitures OCEM étudiées en commun avec les autres réseaux français, le réseau de l'Etat, desservant l'Ouest de la France, conçut une nouvelle famille de voitures destinées aux relations les plus prestigieuses. Reçues à partir de 1936, celles ci tranchent par rapport aux productions de l'époque, avec leurs formes ovoïdes et leurs carénages qui leur ont valu le surnom de "voitures saucisson".
Ces voitures construites en matériaux légers étaient destinés aux rapides des lignes Paris - Le Havre et Paris - Cherbourg, pouvant atteindre les 140 km/h mais n'ayant jamais reçu les locomotives assorties tant au niveau du style que des performances. A noter qu'elles étaient initialement équipées d'un système de rafraichissement de l'air (une soufflerie le faisait circuler dans un bac rempli de glace) qui a été rapidement supprimé.
Dès leur construction en 1936, ces voitures offraient huit compartiments de six places de première classe (soit 48 en tout).
D'abord mixtes avec trois compartiments de première classe et cinq de seconde ayant chacun six places, ces trois voitures de 48 places, construites en 1936, ont été surclassées en 1956.
Ces voitures de seconde classe de 1936 avaient huit compartiments de six places, soit 48 places qui furent surclassées en 1956.
Ces voitures d'extrémité de rame, avec un carénage arrondi côté fourgon, comportaient six compartiments de six places de seconde classe. Ces 36 places ont été surclassées en 1956.
Ces voitures, initialement de troisième classe, ont été surclassées en seconde classe en 1956. Elles comportent dix compartiments de huit places, soit 80 places en tout. 17 de ces voitures ont été construites en 1937, suivies de 10 autres en 1939.
Comportant d'abord quatre compartiments de huit places de troisième classe ainsi qu'un espace "buvette", ces voitures de 1937 ont été totalement réaménagées en 1956 sur le modèle des B10, offrant désormais 80 places (dix compartiments de huit).
Ces voitures de troisième classe de 1937 avaient une moitié aménagée en fourgon, l'autre moitié conservant cinq compartiments de huit places. Ces 40 places ont été surclassées en 1956. L'extrémité côté fourgon est elle aussi carénée.
La série comportait initialement 55 voitures, dont trois furent détruites lors de la guerre. Comme on peut le constater, la série a été remaniée lors du passage à un régime à deux classes en 1956 : il y eut désormais 11 A8, 31 B10, 5 A6D et 5 B5D. Au milieu des années 60, la traction à vapeur a rapidement été remplacée par des engins électriques (BB 17000 et 25200 puis 16000) ou Diesel, comme des BB 67000 et A1A-A1A 68000, alors qu'au même moment les marquages évoluaient en adoptant la numérotation UIC.
Ces voitures, comme la plupart de celles héritées des anciens réseaux, ont été radiées lors de l'arrivée des voitures Corail (retrait des inventaires terminé à l'été 1982).
Apparemment, il subsisterait trois voitures, dans des états très variables : une B10, une A8 et une A6D, cette dernière étant conservée à l'ancien dépôt de Mohon (réserve du Musée du Chemin de Fer).
Années | 1956 à 1974 | 1975 | 1977 | 1982 |
A8 | 11 | 11 | 9 | 1 |
A6D | 5 | 5 | 5 | 1 |
B10 | 31 | 29 | 27 | 2 |
B5D | 5 | 5 | 4 | 0 |