Formant la troisième génération de locomotives BB Midi, ces machines sont encore plus réussies que leurs prédécesseurs, tout en restant très fiables et en gagnant la possibilité de freiner par récupération, en forçant les moteurs à tourner comme des génératrices d'où une production de courant et un moindre effort des freins. Ce système, permettant des économies d'énergie, n'a pas réellement été exploité, surtout lorsque les sous stations ont été modernisées à partir des années 60 avec des blocs redresseurs à la place des groupes tournants commutateurs (moteur + génératrice) qui pouvaient fonctionner dans les deux sens.
Ces deux séries sont identiques, exceptés les rapports de transmission, donnant une vitesse limite de 90 km/h pour les BB 4700 contre 75 pour les BB 4200. Ces dernières sont confinées au trafic marchandises sur les lignes du Sud Ouest, tandis que les BB 4700 peuvent assurer des trains de voyageurs, principalement aux abords des Pyrénées.
Dès le début des années 50, quatre BB 4200 ont été transformer pour rouler à 90 km/h, prenant les numéros 4718 à 4721. Une décennie plus tard, la manipulation inverse était effectuée pour dix BB 4700, prenant les numéros 4251 à 4260. Ces échanges de rapport de transmission étaient croisés avec ceux des BB 4100 et 4600, selon la possibilité ou non d'utiliser le freinage par récupération dont ces dernières étaient dépourvues.
A partir de 1973, la série, victime de l'arrivée de machines neuves comme les BB 8500 puis 7200, a été progressivement déclassée aux manœuvres en gare. Pour cela, la possibilité de rouler en unité multiple est supprimée mais le rapport de réduction donne une vitesse limite de 90 km/h (jamais atteinte en pratique) car hérités de BB 4600 transformées à la même époque en BB 4100. Ces engins transformés pour les manœuvres de rames vides ont été renumérotés dans la série 4730 à 4777, même si il s'agissait d'anciennes BB 4700. Les seize BB 4200 subsistantes ont également été utilisées pour cette tâche, mais en gardant leur rapport de réduction limité à 75 km/h. Quelques BB 4700 ont également été utilisées pour les manœuvres dans le triage de Tours.
Les radiations ont commencé en 1984, touchant en premier les engins non transformés, mais la série est restée à l'effectif jusqu'en 1999 (radiation des quatre dernières BB 4700 de Tours). Même si les manœuvres ont quasiment disparu avec la généralisation des rames TGV, il fallu les remplacer au milieu des années 90 en transformant des engins existants : des BB 80000 ex 8100 (Gare d'Austerlitz), BB 66700 (triage de Tours) et des BB 88500 ex 8500 (gare de Lyon et province).