ATTENTION : il subsiste des incertitudes quant au
nombre exact de ces véhicules, car certaines de mes sources (revues, forums,
divers ouvrages et observation...) se contredisent ou sont imprécises. Aussi, si
vous avez des renseignements ou des erreurs à nous signaler,
contactez moi.
Apparu depuis les origines du chemin de fer, l'affrètement à la
demande de voitures ou trains de voyageurs a nécessité la création d'un parc de
matériels spécialement adaptés, vu les différentes utilisations possibles.
Aujourd'hui, seul l'affrètement d'un train complet est possible, mais auparavant
il arrivait qu'une ou plusieurs voitures soient rajoutés à des convois
réguliers.
On peut distinguer plusieurs types d'affrètement, aux exigences
distinctes :
-
Les trains exposition, traités à
part vu qu'ils ne sont pas destinés à transporter des voyageurs mais
seulement à les accueillir à quai.
-
Les trains de pèlerinage, principalement vers Lourdes, pour
lesquels ils faut pouvoir transporter des malades et des appareillages
médicaux.
-
Les affrètements à caractère touristique : trains d'agence
de voyage, camps de vacances, colonies... Aux débuts du chemin de fer, il
arrivait même que des personnes aisées affrètent une voiture complète pour
elles, leurs familles voire leurs domestiques. Plus récemment, du matériel a
parfois été spécialisé pour cette mission.
-
Les affrètements à caractère professionnel, dans le cadre
de congrès d'entreprise, utilisant donc un matériel plutôt "haut de gamme"
parfois spécialisé.
Victimes de l'essor de l'automobile et des autocars, les trains
affrétés ont considérablement diminué depuis les années 60, avec deux tendances
:
- Celle du transport de masse (colonies, pèlerinages,
organisateurs de vacances...), au prix le plus bas possible ou presque,
utilisant un matériel plutôt ancien et devant lutter face à la concurrence
des voyagistes routiers. Les aménagements spécifiques sont surtout un
système de sonorisation, des fourgons et la possibilité de transporter des
personnes malades. Certaines de ces relations peuvent traverser l'Europe
entière.
- Celle du transport "haut de gamme", choisi par les
entreprises afin de pouvoir organiser à bord des conférences tout en se
rendant, par exemple, au siège, ou par certains organisateurs de voyages.
Dans ce cas, le matériel est d'un bon niveau de standing et est équipé de
systèmes audio et vidéo et permet la restauration à bord : la concurrence
est la formule transport + hôtel / centre de congrès. Il s'agit de
voitures spéciales rarement utilisées en service
ordinaire.
Antérieurement, la SNCF a utilisé divers matériels pour les
trains spéciaux (affrètements et pèlerinages) :
Entre 1993 et 2002 environ, des rames bloc 6 B9u VSE + 2 A10tu
VTU 82 + 6 B9u VSE avaient été constituées pour les trains de pointe
d'hiver.
Face à une concurrence routière et aérienne toujours plus
féroce, et aussi à celle du TGV, qui peuvent eux aussi être affrétés, les trains spéciaux assurés en rames classiques
sont devenus très rares. Leur remplacement par des rames TGV
Sud Est réaménagées a été envisagé, mais n'a pas eu lieu. Ce parc a finalement
été dissous dans les années 2013-2014.
- La SNCF a créé les "trains
croisière" en 2003 afin de redynamiser les affrètements professionnels et
touristiques.
- Les trains de pèlerinages utilisent également en partie ce
matériel, qui date généralement des années 70.
- Les trains exposition sont encore assurés en
matériel ex Mistral 69.