Très proches des voitures Corail, les VSE ("Voitures Standard Européennes") appelées parfois UIC Z proviennent d'une commande de 500 voitures passée par différentes réseaux européens au milieu des années 70. L'esthétique et toutes les parties mécaniques sont proches, mais la partie électrique est très différente (d'où des frais de maintenance plus élevés).
Sur les dix exemplaires type A4B6u construits en 1973 à titre de prototypes pour les différentes compagnies, la SNCF s'en est vu attribuer deux. Quatre compartiments de six places de première classe et six compartiments de six places de seconde classe, soit en tout 24 + 36 = 60 places. Ces voitures, équipées de la climatisation, ont été très peu utilisées en service commercial, subissant de nombreux essais, comparées aux futures voitures Corail dont quatre prototypes existent déjà à l'époque. Elles ont été transformées dès la fin des années 70 en voitures de mesures pour les lignes à grande vitesse, avec une vitesse limite de 200 km/h.
Tout comme d'autres réseaux européens, le choix de la SNCF s'est orienté vers la version première classe des voitures VSE afin de les utiliser en priorité sur les trains internationaux, panachées avec les voitures d’autres types. Il y a neuf compartiments climatisés de six places, soit 54 places en tout. Les huit premières voitures ont été peintes en livrée "C1" orange avec des bas de caisse et un toit gris foncé, et une bande blanche sous les baies afin d'être utilisées entre Paris, Bruxelles et Amsterdam avec des voitures belges et des Corail peintes dans la même livrée. Les 92 autres en livrée Corail et utilisées avec ces dernières aussi bien sur des relations nationales qu’internationales.
Les aménagements intérieurs sont différents de ceux des voitures Corail ; les fauteuils ont une assise qui s'avance totalement et un dossier qui s'incline, permettant de se transformer en couchage d'appoint.
Pour des raisons de coût, il n’y aura pas d’autres voitures commandées en France, la SNCF préférant acheter des voitures Corail VU à compartiments, moins chères, et plus capacitaires (donc moins confortables) en seconde classe. En 1988, toutes les voitures en livrée C1 sont repeintes en livrée Corail.
A partir de 1992, les 42 premières voitures A9u VSE construites, utilisées sur des services facultatifs (pèlerinages et autres trains affrétés), ont été déclassées en seconde classe, leurs aménagements intérieurs étant assez anciens. Aucune modification n'a eu lieu, excepté le changement de numérotation et les marquages de classe. Après leur passage en rénovation, ces voitures sont repassées en première classe.
Des voitures rénovées ont à nouveau été déclassées, mais leur marquage ne change pas : seul un autocollant vert avec un "2" est ajouté sur la voiture. Elles restent donc inchangées (y compris le marquage A9u) et sont utilisées quasi exclusivement sur les trains spéciaux comme les trains "croisière".
Dès leur livraison, les voitures VSE sont utilisées à la fois sur les relations internationales et celles purement nationales, toujours mélangées à des voitures d'autres types ou d'autres réseaux. Avec le développement des relations TGV et la diminution des trains assurés en rames tractées, l'utilisation des voitures VSE a diminué dès la fin des années 80, certaines se retrouvant sur des relations certes grandes lignes mais de moyen parcours. Vu la possibilité d'utiliser ces voitures à l'étranger et les aménagements intérieurs permettant de transformer les fauteuils en places allongées, une bonne partie de ce parc est dès lors affecté aux trains spéciaux comme les trains de pèlerinage vers Lourdes, 42 étant à cette occasion déclassées en 1992.
Utilisées le plus souvent avec des voitures Corail, les VSE ont elles aussi bénéficié pour certaines d'une rénovation à partir de la fin des années 90 dans le même esprit que les Corail "nouvelle décoration". Les voitures restant en état d'origine ont dès lors été confinées aux trains spéciaux ou aux TER notamment en Rhône Alpes ou PACA.
La faible utilisation des voitures VSE depuis le début des années 90 s'est brusquement aggravée lors de la mise en service du TGV Est en 2007 (une quinzaine de voitures était utilisée sur les trains transformés en TGV) , alors qu'au même moment le parc régional était remplacé par des AGC. Alors qu'une seule voiture avait disparu des inventaires (radiée en 2003 probablement après un accident), pas moins de 52 voitures ont été retirées des inventaires en 2007, suivies de sept autres en 2009.
Une partie de ces voitures ont été revendues au Maroc (ONCF) et à la Serbie. Fin 2010, les 30 exemplaires restants étaient dédiés aux trains de pèlerinage ; dix unités ont disparu fin 2011 et les vingt unités restantes ont disparu peu après, vu la maintenance difficile de ce parc et la diminution de ce type de circulations.